Accueil Société Altercation entre Dozos et Koglwéogo à Karangasso Vigué: accalmie ou paix des braves?

Altercation entre Dozos et Koglwéogo à Karangasso Vigué: accalmie ou paix des braves?

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Le chef des Dozos, maître Yacouba Drabo

Le 12 septembre 2018, des affrontements qui ont eu lieu entre groupes Dozos et Koglwéogo à Karangasso Vigué, une localité située à 410 Km à l’Ouest de Ouagadougou, a fait trois morts et une dizaine de blessés, selon des médias.

Selon les mêmes sources, cette altercation serait née  de la « volonté du chef de canton de Karangosso Vigué de démanteler le quartier général des Koglwéogo à Kouéredougou », une autre localité voisine de Karangasso.

La police et la gendarmerie auraient, par leur intervention, ramené le calme à Karangasso Vigué.

Selon d’autres sources, l’un des porte-paroles au plan national des Koglwéogo accuserait dans cette affaire, les autorités de l’Ouest du Burkina Faso notamment le Haut-commissaire et les forces de l’ordre (police et gendarmerie) qui auraient « prétexté un manque de carburant » qui les a empêchées de venir intervenir au début de la crise. Ce qui « justifierait le temps avant d’intervenir.

Dans une interview accordée à nos confrères de LeFaso.net, le chef des Dozos, maître Yacouba Drabo est revenu sur la crise de Karangasso Vigué. Tout en prônant la paix et la cohésion sociale de la localité, le chef des Dozos installés fortement à l’Ouest du Burkina Faso a mis, au passage, en garde les Koglwéogo.

« Le fils le plus discipliné de la famille n’est pas forcément celui qui a peur ; il respecte son père. S’il y a un trop laisser-aller, on ne pourra plus répondre de nous-mêmes », a-t-il dit en réponse au laxisme des autorités sur cette affaire qui connait son énième crise. Et, à cet effet, il a ajouté que « l’eau a dit au feu que seul le canari les sépare. Si nous en sommes arrivés là, c’est en partie à cause des autorités ».

Les groupes d’autodéfense ou initiatives locales de sécurité dénommée Koglwéogo au Burkina, se sont fait plus sentir ces trois dernières années. Depuis la naissance des Koglwéogo, des voix se sont levées plusieurs fois pour dénoncer leurs dérives.

Par Bernard BOUGOUM