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BAD: l’Afrique, le continent de l’espoir

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Journalistes et BAD, ensemble pour donner de l'espoir à l'Afrique (Ph. BAD)

Du 30 mai au 2 juin, la Banque africaine de développement réunit à Abidjan, une trentaine de journalistes africains pour parler développement durable de l’Afrique. Dans la capitale ivoirienne, les hommes et femmes de médias, pour la plupart patrons de presse et représentants d’administration de leurs pays, se penchent avec entrain, sur la couverture du développement durable du continent. C’est à travers un atelier de formation bâti «autour du programme HIGH 5 pour transformer l’Afrique» et organisé par la BAD et la Fondation Reuters.

Victor Oladokun (à gauche) et la cheffe du département de la BAD en charge des nouveaux médias et relations presse, Nafissatou Diouf (Ph. BAD)

L’Afrique n’est pas que le continent des guerres, des conflits, des maladies, de la pauvreté, de la corruption, de la famine, de la fuite suicidaire vers l’Occident, des images de corps flottants de migrants sur la Méditerranée, des voyages sans fin pour rallier une capitale à une autre ou un village à une ville, des hôpitaux mouroirs, etc. «Non, l’Afrique, c’est aussi la terre des réussites d’hommes et de femmes déterminés, et réalisant des performances dans les domaines de l’agriculture, des arts, du sport, de techniques de l’information et de la technologie, des finances, des banques, etc.». C’est la conviction du directeur de la Communication et des relations extérieures de la BAD, Victor Oladokun. Mais cette foi, il n’en n’est pas le seul à la porter, la partageant avec le président de la Banque, Akinwumi Adesina, qui, persuadé que le développement de l’Afrique, plus qu’une perspective est une urgence, s’appuie sur les HIGH 5 pour le rendre réalité. En rappel, c’est dès son discours inaugural, du 1er septembre 2015 que le huitième président élu de la Banque africaine de développement (BAD), a lancé un nouveau programme pour l’institution qui a pour credo le développement de l’Afrique, programme qui s’adosse à la stratégie 2013-2023. Dans son exposé, il a présenté les cinq priorités de développement auxquelles s’attachera l’institution et qui sont: éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des Africains.

Victor Oladokun, directeur de la Communication et des relations extérieurs de la BAD (Ph. BAD)

«Nous devons donner de la valeur à ce que nous produisons et faisons». Cette vision de M. Oladokun doit désormais être partagée par les journalistes africains, qui accomplissent tant bien que mal leur devoir d’informer, malgré les difficultés financières qui sont leur lot quotidien. On ne saurait occulter les obstacles que constituent, entre autres, la suprématie des médias occidentaux et surtout l’intérêt exagéré et souvent naïf, manifesté par la plupart des dirigeants africains à leur endroit au détriment de leurs propres organes de presse locaux. Tous ces soucis ont été mis sur la table par les professionnels des médias qui ne sont pas moins convaincus que «le train qui arrive à l’heure» est celui qui intéresse le moins leurs publics cibles, happés par la houle des sujets politiques et les violences dans la société. Il importe donc d’offrir une autre perception de l’Afrique, qui, pour emprunter le sillon creusé par Victor Oladokun, n’est pas qu’un continent criblé de problèmes.

Les professionnels des médias à l’école du développement durable (Ph. BAD)

En tout cas, durant ces trois jours d’immersion dans l’océan du développement durable auquel est chevillé le développement inclusif, les hommes et femmes de médias, sous l’encadrement de la journaliste indépendante, Jo Winterbottom et de Nicholas Phytian, les formateurs à l’honneur, échangeront les expériences qu’ils vivent dans leurs différents pays.

Par Wakat Séra