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Burkina: des agents de l’ANTBA demandent le « limogeage » de leur responsable pour « malversations »

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Le porte-parole du comité de crise de l'ANTBA, Ouédan Abraham Nion, au centre

Des agents de l’Association nationale pour la traduction de la Bible et de l’Alphabétisation (ANTBA), ont demandé ce jeudi 26 septembre 2019, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le « limogeage » de leur premier responsable, Jacques Sankara, pour « malversation ». Ces travailleurs disant avoir épuisé les voies de dialogue pour ramener le sieur Sankara à la raison et régler l’affaire, ont décidé lors d’une Assemblée générale (AG), de ne plus le reconnaître et de demander son départ.

Après avoir expliqué les raisons qui ont provoqué la crise ouverte au sein de leur associations, ces agents, venus porter à l’endroit des journalistes, les conclusions de leur Assemblée générale, tenue le 21 septembre, exigent le « limogeage avec poursuites judiciaires pour malversations » de leur directeur exécutif (DE), Jacques Sankara qui serait auteur de malversation de plusieurs dizaines de millions de francs CFA.

Dans un contexte où la « majorité du personnel a accepté de consentir des sacrifices pour la survie de cet œuvre de Dieu, le directeur qui devait donner en premier l’exemple en tant que premier responsable au plan de l’exécutif, a refusé de communiquer son contrat de travail à la directrice des affaires financières et comptables, pour que celle-ci vérifie la conformité de son salaire par rapport à la nouvelle grille salariale qui relève de sa catégorie afin de pouvoir le mandater », a affirmé le porte-parole du comité de crise, Ouédan Abraham Nion.

Après moult tractations, M. Sankara s’est exécuté et c’est ainsi qu’un audit commandité, en comparaison avec le travail  du directeur des Affaires financières et comptables (DAFC) de l’ANTBA, a abouti « a un trop perçu sur le salaire du DE de 10 000 000 », a poursuivi M. Nion qui a aussi souligné que le sieur Sankara, après avoir ouvert un compte illégal dans une structure financière (FINACOM), a fait main basse sur certaines recettes de l’association qui n’ont pas été enregistrées de même que des biens, dont 20 têtes de bœufs, bazardées à son profit.

Au vu de ce constat, le Président du Conseil d’Administration (PCA) qui était de connivence avec le DE a refusé de prendre une sanction appropriée qui s’imposait, a couvert le DE», a-t-il regretté, notant que c’est au vu de tout cela que la majorité des membres actifs ont convoqué une Assemble générale extraordinaire qui s’est tenue le 21 septembre et a pris des résolutions stipulant que le PCA, Daniel Yonly, « compte tenu du fait qu’il n’a plus la majorité qualifiée pour valablement  délibérer au terme est dissout à compter du 21 septembre et par conséquent, toutes les décisions prises par ce CA en violation de l’article 22 sont nulles et non avenues. Les commissaires aux comptes achèveront leurs travaux de contrôle sur les exercices  2017 et 2018 ».

En conséquence, « il sera mis en place ce jour même, un nouveau CA en remplacement de l’ancien Conseil qui vient d’être dissout », continue la résolution qui informe entre autres que l’AG extraordinaire « décide de l’annulation de la note du DE relevant madame Bafiogo née Clarisse Da de ses fonctions de responsable de DAFC.

Selon toujours les résolutions de l’AG du 21 septembre, M. Nabié Kao, coordonnateur du projet Bwamu Cwi, « licencié abusivement, sera réintégré avec paiement des salaires et indemnités afférents à la période de suspension de son contrat ». Le nouveau CA qui sera mis en place sera chargé de l’exécution de toutes ces résolutions.

Créée en 1989, à l’ANTBA a pour but de « promouvoir par tous les moyens légaux et appropriés, la traduction de la Bible et des écrits chrétiens, l’Alphabétisation  dans les langues parlées au Burkina Faso, et l’utilisation des saintes écritures dans la vie des Eglises des individus ».

Par Bernard BOUGOUM