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Burkina: la Révolution démocratique et populaire, « seule alternative crédible »

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La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, qui dit regretter « la faillite (des) politiques », face à la situation que vit le Burkina, a soutenu ce vendredi 6 septembre 2019, face à la presse, que la Révolution nationale démocratique et populaire reste « la seule alternative » pour le pays.

« Face à la situation actuelle, à la faillite (des) politiciens véreux qui ne se préoccupent que de leurs élections de 2020, la seule alternative crédible est celle de la Révolution nationale démocratique et populaire qui permettra à notre peuple de se libérer du joug du néocolonialisme, d’assurer lui-même sa propre sécurité et ainsi amorcer un développement économique et social véritable », a laissé entendre le président de la CDAIP de la ville de Ouagadougou, Élie Tarpaga.

Pour cette organisation de la société civile, le Burkina est à « une des phases les plus critiques de son histoire », regrettant le fait que des portions du pays soient « maintenant des sanctuaires de groupes terroristes et de trafiquants de tout genre ».

« Face à la montée en puissance de la menace terroriste, le pouvoir gangrené par la corruption généralisée et la mal gouvernance, reste impuissant », a affirmé M. Tarpaga qui a invité le gouvernement de « mettre en oeuvre une politique sincère de lutte contre le terrorisme impliquant l’ensemble du peuple ».

M. Tarpaga, qui a exprimé son mécontentement par rapport à situation sécuritaire du pays, a appelé la population particulièrement la jeunesse à « prendre part massivement à la marche-meeting du 16 septembre 2019 pour réclamer la fin du terrorisme d’État marqué par les assassinats ciblés et de masse et pour la vérité et la justice pour les différentes victimes ».

Se prononçant également sur la réconciliation nationale, la CDAIP a appelé le peuple à « se démarquer des refrains sur la fausse et hypocrite réconciliation nationale entonnés par la classe politique ».

Selon les membres de cette organisation, la réconciliation concerne « des amis politiques d’hier » et non le peuple. « S’ils veulent se réconcilier, qu’ils se réconcilient entre eux », a dit Élie Tarpaga.

Pour ce qui est du verdict du procès du putsch manqué de 2015, la CDAIP dit trouver cela « clément (car) il y a des gens qui ont fait moins que ça, mais ils ont été lourdement condamnés ». Pour M. Tarpaga ces condamnés « doivent purger leur peines », s’opposant ainsi à une éventuelle grâce présidentielle.

Par Daouda ZONGO