Accueil Politique Burkina: la suppression du Médiateur du Faso et du HCRUN préconisée

Burkina: la suppression du Médiateur du Faso et du HCRUN préconisée

0

La Conférence nationale sur la rationalisation du système de rémunération débutée le 12 juin 2018 et qui a pris fin ce jeudi 14 juin, préconise la suppression des institutions comme le Médiateur du Faso, du Haut conseil pour la réconciliation et de l’unité nationale (HCRUN), le Conseil économique et social et le Haut représentant du chef de l’Etat.

La conférence qui s’est déroulée sur trois jours, a permis aux participants de travailler à faire des propositions en vue de revoir le salaire des agents de la fonction publique et de réduire le train de vie de l’Etat.

Des conclusions de cette rencontre, il ressort que 80% des fonctionnaires verront leur salaire augmenté. On note aussi la suppression d’un certain nombre d’institutions, telles que le HCRUN, le CES, le Médiateur du Faso et le Haut représentant du chef de l’Etat. Egalement il est proposé « la relecture du décret sur la rémunération des membres du gouvernement avec l’aménagement qu’il n’ait pas de cumul et que la durée de six mois de maintien des avantages soit réduite de trois mois, libérer les bâtiments administratifs au bout d’un mois et le personnel domestique au bout de trois mois. Pour parallélisme de forme, faire appliquer cette mesure aux députés et aux présidents d’institutions ».

Il est aussi indiqué qu’il faut une « stratégie d’optimisation de la gestion du parc automobile de l’Etat » visant la réduction du parc automobile de l’Etat à environ 56% et une « réduction des charges liées à la gestion des missions diplomatiques et consulaires », cela devrait « prendre en compte les aspects géopolitiques, géostratégie, économiques et le nombre de Burkinabé dans la juridiction ».

Pour ce qui est des fonds communs qui sur lesquels la population étaient divisée, devrait être « plafonnés au maximum à 25% de la masse salariale annuelle et indexés sur les amendes et pénalités ».

Trois principales recommandations ont été faites à l’issue de la conférence. Il s’agit de « la mise en place d’un comité de suivi associant les forces vives de la nation pour la mise en œuvre effective des réformes, la mise en place d’un comité technique chargé d’affiner les propositions de la conférence et une concertation entre le gouvernement et les acteurs des collectivités pour leur prise en compte dans les présentes réformes ».

Il a été fixé comme échéance de mise en œuvre des recommandations, le 1er janvier 2019.

« Les recommandations seront mises en œuvre par mon gouvernement », a rassuré le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, interpellant « chaque acteur à jouer son rôle ».

Fin décembre 2017, le président du Faso Roch Kaboré avait annoncé la tenue d’une concertation avec toutes les couches sociales du Burkina afin de revoir les rémunérations des agents de l’Etat. Le 28 février 2018, une première phase de cette rencontre a été lancée, ce qui a permis de produire un document consensuel qui a servi dans la présente conférence.

Par Daouda ZONGO