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Burkina: le ministre de l’Education annonce l’ouverture de deux lycées purement scientifiques

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Le ministre burkinabè de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly

Le ministre burkinabè de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (Mena) Jean-Martin Coulibaly, a annoncé jeudi 28 septembre 2017, l’ouverture de deux lycées purement scientifiques à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour l’année académique 2017-2018,  face à la presse où il a affirmé que « l’excellence (dans l’enseignement) est de plus en plus féminine ».

La situation de l’enseignement scientifique au secondaire général est « très préoccupante au Burkina Faso» alors que trois raisons essentielles que sont : « son impact avéré sur le plan du développement économique et social du pays, son développement indispensable pour rattraper le grand retard par rapport aux autres types d’enseignement et son développement nécessaire pour assurer la relève du corps enseignant », militent à son développement sans délai, a, d’abord fait remarquer, le ministre Jean-Martin Coulibaly.

C’est au vu de ce constat, que le gouvernement a entrepris la construction des deux lycées scientifiques qui enregistrent, au total, 70 élèves triés sur le volet, pour cette rentrée 2017, soit 35 élèves à Ouagadougou dont 18 filles et 17 garçons et 35 autres élèves à Bobo dont 19 filles et 16 garçons.

Ces élèves qui ont été sélectionnés sur la base de l’âge, « 17 ans au plus à la date de la sélection et avoir réussi au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), avec une moyenne supérieure ou égale à 16/20, avec une valeur accordée à ceux qui ont les meilleures moyennes dans les disciplines scientifiques (Mathématiques, Physique Chimie, Sciences de la Vie et de la Terre) », seront encadrés par les professeurs les plus expérimentés qui sont déjà identifiés, a confié M. Coulibaly.

Des journalistes à la conférence de presse du Mena

Ces deux nouvelles écoles ouvertes dans les deux plus grandes villes du Burkina auront  pour vocation de former des élèves et de leur « faire acquérir des compétences solides en mathématiques, sciences et techniques », a dit le ministre de l’Education qui a noté que ces établissements ambitionnent de donner aux élèves qui seront entièrement pris en charges par l’Etat, soit 400 000 francs CFA par élève, l’année, une bonne formation compétitive pour qu’il puisse « s’orienter vers les grandes écoles de formation d’ingénieurs ».

Avec la rigueur de l’internat qu’envisage le MENA, de la seconde C à la terminale C, les élèves scientifiques sont obligés d’obtenir une « moyenne de passage qui est de 12/20 mais en cas de redoublement, l’élève est décroché de la cohorte pour être inscrit dans un établissement public, aux conditions classiques de prise en charge ».

Le lycées de Ouagadougou est installé sur un site d’emprunt à Kamboinsin tandis qu’à Bobo-Dioulasso, c’est le lycée Roxy qui accueillera en attendant les 35 pensionnaires qui seront formés spécifiquement à la biologie, à la Chimie, à la Biochimie, à la Physique, aux Mathématiques et aux Nouvelles Technologies de l’Informations et de la Communication (Tic).

Le Premier responsable de l’Education nationale Jean-Martin Coulibaly a signifié que le gouvernement compte à terme, avec cette politique, construire dans chaque région du Burkina, un lycée scientifique, soit au moins treize lycées dans le pays.

Peut prendre part à la sélection, tout élève burkinabè, âgé de moins de 17 ans, fréquentant au Burkina ou ailleurs et ayant obtenu une moyenne supérieure à 16/20, a rappelé le ministre Coulibaly.

Mathias BAZIE