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Burkina: Pr Abdoulaye Soma pour le renouvellement de la classe politique

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Le président de Soleil d'Avenir, Pr Abdoulaye Soma (Photo d'archives)

Le parti politique Soleil d’Avenir de Abdoulaye Soma a effectué le 17 juillet 2021 à Ouagadougou, sa rentrée politique avec comme défi majeur le renouvellement et la concordance de la classe politique burkinabè. Un rassemblement qui a vu la participation de chefs de partis et des analystes politiques qui ont fait des communications pour développer la thématique générale de cette rentrée politique qui est portée sur «les défis de la classe politique burkinabè».

Après une vacance politique qui a fait suite à une participation à des élections présidentielle et législatives, le parti du juriste constitutionnaliste Pr Abdoulaye Soma, a lancé ce samedi 17 juillet 2021, sa rentrée politique devant les présidents et vice-présidents du parti des 13 régions du pays. Elle a également connu la présence de quelques chefs de partis politiques dont le président du MPS, Augustin Louada, et des analystes politiques tels que Siaka Coulibaly et Abdoul Karim Saïdou, qui ont fait des communications pour développer la thématique générale portée sur «les défis de la classe politique burkinabè».

Le chef du parti a  expliqué qu’après la participation de son parti aux dernières élections du Burkina, il est rentré en concertation avec d’autres acteurs politiques pour savoir la meilleure façon de s’orienter pour régler les problèmes concrets du peuple burkinabè. Après une minute de silence observée en la mémoire des victimes des attaques terroristes, le président du Soleil d’Avenir a déclaré que «la politique sert à observer les minutes de silence, mais elle doit servir à éviter les minutes de silence dramatiques», déplorant ainsi la crise sécuritaire qui frappe le pays. Le professeur a identifié les défis actuels de la classe politique burkinabè et les a classés en trois défis majeurs que sont la sécurité, le renouvellement et la concordance de la classe politique burkinabè.

Les Panelistes, Siaka Coulibaly (à droite) et Abdoul Karim Saïdou

Pour lui, la classe politique dans son ensemble, est actuellement orientée pour trouver des solutions à cette crise sécuritaire  qui est l’un des problèmes majeurs du pays,  à telle enseigne que l’engagement politique est devenu un engagement sécuritaire. «Le Soleil d’Avenir qui a été créé dans ce contexte en 2019, a pu imprimer dans sa dynamique et dans son orientation des solutions programmatiques contre la crise sécuritaire», a confié Pr Soma qui a ajouté que leur orientation politique est «pragmatique et est tournée vers la résolution des problèmes de la Nation».

En outre, l’autre défi relatif au renouvellement de la classe politique, le juriste a souligné que le Burkina Faso a une classe politique qui est au pouvoir depuis une trentaine d’années et qu’il est arrivé le moment où il faut la renouveler. «Et il est important de réussir ce renouvellement en parvenant à lier les deux générations, celle ‘’ancienne’’ qui est actuellement au pouvoir et la génération nouvelle qui est constituée de nous», a estimé le chef du parti Soleil d’avenir qui a clairement exprimé ses aspirations à gérer les affaires de la Nation et éventuellement à faire mieux que ses devanciers. A en croire Pr Soma, le Soleil d’Avenir, dans l’espoir de réussir ce renouvellement de la classe politique, «a décidé de travailler avec de nouveaux acteurs à ce qu’il y ait une fédération entre les partis politiques».

Quant au troisième défi qui est la concordance de la classe politique burkinabè, le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle du 22 novembre 2020 a affirmé qu’«aujourd’hui nous avons un déchirement politique et social», ce qui s’est manifesté selon lui, par la nécessité d’une réconciliation nationale et d’une cohésion sociale. Pour ce faire, le parti a proposé dans son programme un gouvernement de concordance, «une formule de gouvernance qui nous met ensemble», a expliqué M. Soma. A ce propos, le parti est resté sur son principe qu’il mettait en vogue lors de la campagne de la présidentielle passée, c’est-à-dire constituer un gouvernement de 13 ministres à l’image des 13 régions que compte le pays, de sorte à avoir un ministre dans chaque région. «Avec cette formule il y a déjà une mise en ensemble des régions du pays pour gouverner, et cette formule nous permettrait d’avoir un pays beaucoup plus uni, apaisé et prospère», a appuyé l’orateur du jour.

Pour sa participation aux dernières consultations électorales, le parti dit en avoir tiré un bilan «encourageant» car «ayant réussi à arracher plus de 40 000 voix, l’un des meilleurs scores pour un nouveau parti politique qui était à sa première participation à une élection», a déclaré le président de Soleil d’Avenir. Dans les jours à venir, une concertation se tiendra entre l’Opposition non alignée, dont le Soleil d’Avenir est membre, et le ministre en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, au cours de laquelle le retour de Yacouba Isaac Zida, Premier ministre sous la Transition burkinabè, pourrait être au menu des échanges.

Siaka CISSE (Stagiaire)