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Burkina: un gouvernement citoyen pour faire changer les choses

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Des membres du CNOSC BF. Le président du CNOSC Hermann Doanion au milieu

Le Conseil national des Organisation de la Société civile au Burkina Faso (CNOSC/BF) a annoncé, ce mardi 7 mars 2023 face à la presse à Ouagadougou, la mise en place d’un gouvernement citoyen au pays des Hommes intègres en vue de contribuer à faire changer les choses.

Dans le but de renforcer l’efficacité et la pertinence de la contribution de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre des politiques, le CNOSC/BF a décidé de la mise en place, dans les semaines à venir, d’un gouvernement citoyen.

L’idée de la mise en place de ce gouvernement citoyen est née, selon le président du CNOSC/BF Hermann Doanio, pour réorganiser la société civile dans différents secteurs de développement. «On en dénombre 14. Donc c’est de trouver des ministres citoyens avec leurs cabinets qui vont se charger de collecter des informations depuis la base et de les faire remonter», a-t-il fait savoir.

C’est sur la base des informations qui seront remontées que des documents alternatifs, notamment, dans la lutte contre l’insécurité, dans la gestion de la crise humanitaire, seront produits pour le suivi de la mise en œuvre des politiques. Selon le président du CNOSC/BF, ces documents qui donneront un autre regard dans la délivrance des biens et services publics à la population, seront transmis de façon officielle aux autorités pour qu’elles prennent en compte leurs propositions dans la révision des politiques et même dans la stratégie de la mise en œuvre.

Une sensibilisation de proximité des populations sur les procédures de contribution volontaire à l’effort de guerre

«En tant que faitière nous avons le devoir d’organiser la société civile, de renforcer ses capacités en vue de leur permettre de faire le suivi citoyen des politiques publiques et de développement», a fait savoir Hermann Doanio, président du CNOSC/BF.

En plus de la mise en place du gouvernement citoyen, le CNOSC/BF pour qui la situation que travers le Burkina Faso est «alarmante», compte mobiliser ses démembrements provinciaux et régionaux pour une sensibilisation de proximité des populations sur les procédures de contribution volontaire à l’effort de guerre en appoint aux actions du gouvernement, et lancer une opération de souscription de ses organisations membres à l’effort de guerre.

Egalement, le CNOSC/BF qui compte mettre en place une cellule de veille citoyenne sur la situation nationale, souhaite appuyer toute initiative du gouvernement visant à former les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sur le respect des droits humains dans le cadre de leurs opérations de reconquête du territoire.

Le président du CNOSC/BF, Hermann Doanio et ses camarades invitent les populations à une collaboration franche avec les FDS et les VDP, pour une action efficace et efficiente sur le terrain.

Les exigences du CNOSC

Par ailleurs, le Conseil national des Organisation de la Société civile appelle «les autorités publiques à prendre leurs responsabilités en redoublant d’efforts dans la prise de mesures fortes et urgentes afin de sauver les populations qui, visiblement, sont désespérées».

Pour cela, il exige «la prise en charge convenable des personnes déplacées internes, la fourniture des services publics adéquats à la population, la réorientation de la transition en recentrant ses priorités sur la gestion de la crise sécuritaire et éviter d’ouvrir plusieurs chantiers comme celui de la refondation de l’Etat».

Aussi, il demande «le déploiement rapide des FDS et des VDP en nombre suffisant pour une reconquête totale de toutes les localités sous emprise des groupes armés terroristes». Pour finir, le CNOSC souhaite une maitrise et une baisse progressive des prix des produits de première nécessités et des hydrocarbures, la réhabilitation des réseaux téléphoniques, le retour progressif des personnes déplacées internes, l’accompagnement des populations pour une réinsertion socio-économique avec des activités génératrices de revenus, le retour des structures administratives, éducatives et sanitaires pour soulager les populations.

Par Daouda ZONGO