L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été condamné, ce 28 avril 2020 à Abidjan, à une peine de 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards d’amende et la privation de droits civiques pour sept ans, à l’issue d’un procès où il est accusé de recel de biens publics détournés et de blanchiment de capitaux, selon plusieurs médias.
Les faits reprochés à Guillaume Soro portent sur l’achat de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier d’Abidjan, en 2007, pour un peu plus d’1,5 milliard de francs CFA (environ 2,3 millions d’euros), alors qu’il était Premier ministre. Les fonds qui lui ont permis cela relèvent du Trésor public, selon l’accusation.
Le procès s’est tenu, en l’absence des avocat de Soro, au moment où la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), dans un arrêt publié le 22 avril, avait ordonné à l’État ivoirien de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro ».
Par Wakat Séra
