Alain Lobognon, ancien ministre des Sports, député proche de Soro Guillaume a été condamné, ce 29 janvier 2019 à 12 mois d’emprisonnement et 300 000 F CFA d’amende, en l’absence de ses avocats qui ont claqué la porte du tribunal sur un préalable, selon une information de linfodrome, un journal ivoirien.
Appelé à la barre, M. Lobognon s’est présenté avec son écharpe de député, mais le procureur a refusé qu’il se présente avec.
Finalement l’ancien ministre a accepté de comparaitre à la barre sans son écharpe.
Mais cela n’a pas été le seul rebondissement de ce procès. Plusieurs suspensions de l’audience ont été observées. Les avocats du député ont même claqué la porte parce qu’ayant levé trois exceptions.
Ils ont estimé que l’infraction de flagrant délit n’était pas constaté vu que c’est une semaine après le tweet de Lobognon qu’il a reçu sa convocation.
La deuxième exception, les avocats estiment que Alain Lobognon est député donc protégé par son immunité.
La troisième exception les avocats ont demandé aux juges de se déclarer incompétents pour statuer sur le flagrant délit.
En dehors de la salle d’audience, des députés venus pour soutenir leur homologue ont été chassés et repoussés par des éléments de la police.
Il est reproché à Alain Lobognon d’avoir publié sur les réseaux sociaux des informations indiquant « faussement » que le parquet avait émis un mandat d’arrêt contre M. Ehouo, un autre député. Une déclaration qui a engendré des manifestations, des sit-in et autres appels à la violence. Au vu de ces faits qualifiés de flagrant délit, le procureur Adou Richard a lancé un mandat d’arrêt contre Alain Lobognon.
Par Boureima DEMBELE
