Dénoncé et combattu à travers les Etats-Unis et le reste du monde, et ce avant, pendant et après son élection, le successeur de Barack Obama n’en finit pas de commettre des gaffes dont lui seul détient le secret. En effet, vomi par la gent féminine pour qui il manifeste peu ou prou d’égard, le 45è locataire de la Maison Blanche fait désormais l’unanimité contre lui, jusqu’en Afrique, un continent qui ne figure presque pas dans son discours. Sauf s’il veut mal en parler. Mais désormais, l’homme qui n’arrête pas de souler et de souiller la planète de ses « Trumperies » a franchi une nouvelle étape dans l’escalade des bêtises. Ignorant visiblement tout des valeurs magnifiques du dialogue inter-religieux et spécialiste de l’amalgame, l’homme d’affaires qui semble confondre réalité et télé-réalité. Et bien que tout le monde entier se mette vent debout contre cette loi anti-immigration, cela ne semble même pas troubler le sommeil du très contesté nouveau président.
Et c’est sans surprise que les chefs d’Etat africains réunis à Addis-Abeba lors du 28è sommet de l’Union africaine ont dénoncé cet énième dérapage du dirigeant de l’Etat le plus puissant du monde. Les Africains persuadés déjà d’avoir tout perdu avec l’avènement de Donal Trump qui reste constant dans son « illogique » avant, pendant et après son élection. Sa campagne électorale a été bâtie sur des déclarations à l’emporte-pièce qui en ont irrité plus d’un et fait de le présenter comme un « danger », non seulement pour les Etats-Unis, mais pour le reste du monde. Certes, les décrets pris par Trump ne seront applicables que s’ils reçoivent l’onction du Congrès, mais la situation est inquiétante. Non seulement ce président atypique sur tous les plans dérègle totalement le quotidien de ses compatriotes, mais il favorise le radicalisme religieux et fait le lit au djihadisme, en donnant un coup de fouet inespéré à l’islamophobie.
Aujourd’hui, ce sont des pays comme le Soudan, la Libye et la Somalie qui font les frais du décret à polémique de Donald Trump. A qui le tour demain ? Et quel sera le nouveau couperet que fera abattra sur l’Afrique le nouveau chef de la Maison Blanche ? En tout cas, s’il ne se soumet pas à une auto-discipline dans sa gestion du pouvoir d’Etat, Donald Trump a bien besoin d’un recadrage qui sera bien utile non pour les seuls Etats-Unis, mais pour le monde entier.
Par Wakat Séra
