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Ex-otages: «Toutes nos pensées aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer»

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Les trois ex-otages en tee-shirt sur le tapis rouge

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, ce samedi 11 mai 2019, à Kosyam, trois ex-otages, deux Français et une Sud-coréenne, libérés dans la nuit du jeudi au vendredi 10 mai 2019 des griffes des terroristes, dans le Nord Burkina. Ces ex-otages disent avoir «toutes (leurs) pensées (à l’endroit des deux) soldats français qui ont perdu la vie pour (les) libérer de cet enfer».

«Toutes nos pensées vont aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer, de même qu’à leurs familles», a dit le porte-parole des otages libérés, Laurent Lassimouillas, ajoutant qu’ils ont «une pensée» aussi à l’endroit de leur «chauffeur-guide béninois qui a aussi perdu la vie au tout début de (leur) enlèvement», à la frontière du Bénin.

Il a par la suite remercié «les autorités françaises et celles du Burkina Faso, d’avoir participé à (leur) libération et à ce qu'(ils) soient loin de cet enfer qu’ (ils ont) vécu».

Les autorités burkinabè dont le président Roch Kaboré en Faso danfani recevant, à Kosyam, les otages libérés

Le président du Faso a tenu à exprimer sa «compassion» pour les deux morts enregistrés mais en même temps son soulagement quant à la libération des ex-otages, a déclaré le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, au sortir de l’audience. Roch Marc Christian Kaboré a, également, exprimé sa «solidarité avec le peuple français et le président de la République Emmanuel Macron», a poursuivi M. Barry qui a estimé que la coopération militaire entre le Burkina Faso et la France «marche bien», en témoigne le «succès» de cette opération de libération des otages.

La coopération militaire qui lie les deux pays est régie par un accord de défense que «nous avons signé en décembre dernier à Paris». «Aux termes de cet accord, les forces françaises qui sont donc des forces alliées peuvent mener des opérations dans notre pays en collaboration et en coopération avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) de la région», a indiqué le chef de la diplomatie burkinabè qui a affirmé que «ça été donc le cas dans cette opération où il y a eu la participation d’une quinzaine de militaires burkinabè, (en plus) de la collaboration en termes de renseignement».

Le ministre des Affaires étrangères a noté que le Burkina et la France vont «continuer à travailler ensemble, à coopérer ensemble, à intensifier (leurs) relations dans ce domaine de la défense et de la sécurité de sorte à pouvoir réduire pour ne pas dire enrayer la menace terroriste au Sahel». Alpha Barry a précisé que la quatrième ex-otage, une Américaine n’était pas présente car les Américains qui ont également participé à la libération des otages l’ont «récupérée».

Laurent Lassimouillas, porte-parole des otages libérés s’adressant à la presse à la présidence du Faso

Hier vendredi, un communiqué de l’Elysée informait que deux soldats français ont été tués dans le Nord du Burkina, à la suite d’une opération de libération de quatre otages menée dans la nuit du jeudi au vendredi 10 mai 2019.

«La Marine nationale est en deuil et s’associe à la douleur de leurs familles et de leurs frères d’armes. Les MT Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, du commando Hubert, sont morts cette nuit au combat dans une opération de libération d’otages. J’admire leur courage, je partage la peine de leurs familles et de leurs proches», avait écrit leur responsable, l’Amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine, sur leur page facebook.

Par Bernard BOUGOUM