Me Benewendé Sankara, l’un des avocats du dossier Norbert Zongo, a réagi suite à la décision du Conseil d’État français d’extrader François Compaoré au Burkina Faso. Contacté par le journal burkinabè l’Observateur Paalga, Me Sankara a estimé que c’est « une décision de portée très majeure ».
« C’est vrai qu’il s’est vite pourvu devant la Cour européenne des droits de l’homme mais cette décision du Conseil d’Etat français est une décision de portée très majeure dans la procédure judiciaire qui n’a que trop duré.
J’ai pris acte de la divagation de ses avocats mais je regrette que cette attitude ne soit une forme de lâcheté abominable qui est vraiment indigne de ce que nous appelons ici burkindlim, c’est-à-dire l’intégrité qui est la valeur caractéristique de chaque Burkinabè digne de ce nom.
Parce qu’on ne peut pas dire qu’on prend acte et que c’est avec dignité et honneur que M. François Compaoré va faire face à la justice de son pays avec responsabilité et s’en presser de saisir la Cour européenne. Cela me parait paradoxal. Mais comme l’avait dit Norbert Zongo, « bori baana », la course est terminée pour monsieur François Compaoré.
Par Wakat Séra
