Accueil Diaspora France: des diasporas africaines se dotent d’un «Haut-commissariat»

France: des diasporas africaines se dotent d’un «Haut-commissariat»

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La fondatrice de Hcdaf, Rachida Kaaout

Des diasporas africaines en France se sont dotées, le vendredi 14 octobre 2022, d’un «Haut-commissariat» ont-elles fait savoir lors d’une conférence de presse afin, entre autres, d’apporter leur participation au développement de l’Afrique.  

Un «Haut-commissariat» a été présenté, le vendredi 14 octobre 2022, en banlieue parisienne en France par un collectif d’associations de diasporas africaines. Initié dans l’objectif de «faire bouger les choses sur le plan politique», notamment en matière de lutte contre les discriminations en terre d’accueil, cet organisme vise également à tonifier «la participation des diasporas au développement du continent africain», selon sa présidente, Rachida Kaaout et cela lors d’une conférence de presse.

«Il faut faire bouger les choses sur le plan politique (…) en France mais aussi dans les pays d’origine en Afrique, qui se détournent de la France», a poursuivi la présidente Kaaout et par ailleurs élue de la majorité présidentielle française (la République en marche) à Ivry-sur-Seine, en région parisienne.

Le Haut-commissariat des diasporas africaines de France (Hcdaf) est, en effet, «la première organisation qui fédère toutes les diasporas les plus représentées», a expliqué la responsable. Il a pour objet de «passer à l’action» sur le sujet du «vivre ensemble» tant en France qu’en Afrique. a-t-elle aussi ajouté.

Selon la fondatrice du Hcdaf, les immigrés et descendants d’immigrés étaient, jusqu’alors, «très bien structurés mais au sein de leurs propres communautés».

«On a une nouvelle génération (en France) tournée vers l’Afrique, mais une Afrique qu’elle ne connaît pas et où elle n’a jamais mis les pieds. Or c’est un continent où tout est possible», a laissé entendre la française d’origine marocaine.

Ledit «Haut-commissariat» aura pour premier chantier  celui de pousser pour l’ouverture, en 2026,  du droit de vote aux étrangers lors des prochaines élections municipales car, déjà offert aux Européens pour les municipales, ce droit électoral fait l’objet d’une «forte demande» puis d’un «sentiment de discrimination», au sein des ressortissants du continent noir  d’autant que nombre d’Africains vivant en France «sont des contribuables», a souligné Rachida Kaaout.

Les flux financiers envoyés en Afrique par les diasporas représentent des montants en constante augmentation. Selon des statistiques de 2019, 70 milliards d’euros par an dont près de 10 milliards en provenance de la France parviennent au continent via les immigrés.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)