Accueil Opinion Lookmann Sawadogo: «Une transition a besoin d’un consensus social important»

Lookmann Sawadogo: «Une transition a besoin d’un consensus social important»

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Lookmann Sawadogo, journaliste

Le journaliste et éditorialiste, Lookmann Sawadogo, a affirmé le vendredi 28 janvier 2022 dans une note que les Transitions sont des «moments opportuns de changements et de refondation», entre autres. Toutefois, a relevé le présentateur de l’émission Presse Echos sur la télévision privée BF1, «une transition a besoin de stabilité, d’une forte participation et d’un consensus social important qui lui confère cette légitimité à agir et opérer les choix de la trajectoire nouvelle».

DE L’ACCEPTATION QUASI GÉNÉRALE DU MPSR

« Il n’est nullement étrange que les acteurs politiques plus particulièrement ceux du « tout nouveau ancien pouvoir », à savoir le MPP et alliés (APMP) s’inclinent devant les militaires.

Tout comme l’ex-CFOP et la société civile y compris les Évêques.

En 2015, après l’insurrection ce fut quasiment la même attitude. Tout le monde s’était aligné sur le mot d’ordre et le principe qu’il fallait accompagner et soutenir la Transition pour qu’elle puisse aboutir pour la réalisation du changement. La rhétorique était bien connue: La Transition ne doit pas échouer.

Les Transitions sont des moments opportuns de changements, de refondation, de renaissance et de relance pour tout pays qui en fait l’expérience.

Toutefois, une transition a besoin de stabilité, d’une forte participation et d’un consensus social important qui lui confère cette légitimité à agir et opérer les choix de la trajectoire nouvelle.

Ici il n’existe plus de CFOP ni de Majorité. Mais un pouvoir existe bel et bien. Sauf qu’il n’a pas un programme de société, ni d’idéologie ni de promesses politiques préalables. Comment peut-on s’opposer à lui ? Ça manquerait de logique et de bon sens.

Par contre, un pouvoir de Transition à une mission historique d’intérêt général. C’est en cela que les soutiens et adhésions sont nécessaires au nom de l’intérêt national. Chose qui n’est pas à confondre avec allégeance ou affiliation comme on le voit dans le cadre des regroupements pour la majorité présidentielle une fois qu’un parti accède au pouvoir.

Aussi, il conviendrait de savoir que: Qui dit intérêt général dit tout ce qui va dans le sens du bien du peuple et contre l’anti valeur. Et un pouvoir de Transition n’est pas moins astreint à la bonne gestion des affaires publiques qu’un pouvoir élu ».

Par Bernard BOUGOUM