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Mondial 2018: France ou Belgique pour la finale de la coupe du monde…d’Europe?

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Les nouveaux héros français (francefootball.fr)

France-Belgique et Croatie-Angleterre. Ce sont les affiches inattendues des demi-finales de la Coupe du monde Russie 2018. Le premier match qui opposera ce mardi 10 juillet les deux voisins français et belges ne sera peut-être pas un exemple à enseigner dans les écoles de football compte tenu des calculs qui vont en déterminer l’issue. Car, à ce stade d’une compétition de l’envergure du Mondial, l’enjeu a toujours tué le jeu. Le public aura peut-être droit à des coups de génie de Kylian Mbappé, Antoine Griezman et autres Eden Hazard et Kevin De Bruyne et des arrêts décisifs de Hugo Lloris ou Thibaut Courtois. Pas plus! L’objectif partagé par les deux équipes, c’est la finale et la coupe, si affinité! Le scénario sera sans doute le même le mercredi dans la seconde demi-finale qui mettra aux prises, Anglais et Croates.  Pour l’instant, force est de constater que le mondial russe de 2018 a désormais pris ses marques de la coupe d’Europe des nations. Une Euro qui ne dit pas son nom et à laquelle ont, comme été juste conviées des nations d’autres continents comme l’Amérique latine, l’Asie, l’Australie, et l’Afrique tient toutes ses promesses de départ: mettre les supers favoris hors-course et ramener la coupe du monde à la portée d’équipes autres que les ogres brésiliens ou allemands qui à eux seuls totalisent 9 étoiles, soit 5 pour les premiers et 4 pour les seconds. Mais si l’adage énonce que ce sont les vieilles marmites qui font les bonnes sauces, visiblement, les anciennes étoiles ne font pas les nouveaux champions. L’Allemagne, l’Argentine, le Brésil ou encore l’Uruguay ont toutes été boutées hors de la compétition. Certaines, comme l’Allemagne et l’Argentine l’ont d’ailleurs été de façon plus humiliante que d’autres comme le Brésil et l’Uruguay qui ont tout de même accédé au moins aux quarts. Que dire de toutes ces stars qui, avant le tournoi, s’imposaient en épouvantails, mais ont été vit ramenées à leurs simples proportions d’humains, laissant la place à de nouveaux héros dont les Français Kylian Mbappé, Antoine Griezman, et Benjamin Pavard et Ngolo Kanté, les Belges Eden Hazard, Vincent Kompany, Nasser Chadli et Romelu Lukaku, les Croates Luka Modric, Ivan Rakitic, Dejan Lovren et Mario Manduzik et les anglais, Harry Kane, Jesse Lingard, Dele Alli  et Jordan Henderson. Ce sont eux qui disputeront ces demi-finales des 10 et 11 juillet. Un carré d’as France-Belgique et Angleterre-Croatie bien impensable lorsque démarrait, le 14 juin, le mondial russe.

En attendant de savoir qui de la France ou de la Belgique et de l’Angleterre ou de la Croatie, iront à la conquête du trophée mondial le 15 juillet, on peut se permettre de féliciter la Russie qui a accompli un parcours extraordinaire alors que personne, à commencer par les Russes eux-mêmes, ne vendait chère la peau de cette équipe qui a mieux fait qu’accompagner ses hôtes. La Russie est tombée la balle aux pieds face à des Croates qui auraient bien pu passer à la trappe, n’eut été la fatidique épreuve des tirs au but qui a eu raison des Russes dans un match de quart de finale indécis. Et sans avoir peur de devancer l’iguane dans l’eau, on peut même décerner une étoile de bonne organisation de la coupe du monde 2018 à la Russie, qui avait été clouée au pilori des nations irrespectueuses des principes de la démocratie par les parangons des droits de l’homme et autres contempteurs de la Tsar Vladimir Poutine. Mais les Russes ont donné au monde entier, la preuve que le football est magique et rassembleur et ne saurait s’accommoder des desseins politiques. Certes, de petits couacs inhérents à toute entreprise humaine et surtout à l’organisation d’une grande fête comme la coupe du monde pourraient faire saillies, mais ils ne sauraient être brandis pour ternir la bonne organisation du mondial russe.

Avant de tirer le bilan définitif de cette coupe du monde…d’Europe, on ne saurait passer sous silence la prestation presque décevante des représentants africains, qui se sont toujours faire battre sur le fil, parce que déconcentrés avant le coup de sifflet final. N’ont-ils pas donné raison au Sénégalais Léopold Sédar Senghor, qui a affirmé que «l’émotion est nègre, la raison est hellène»? Marocains, Egyptiens, Tunisiens, Nigérians et Sénégalais ont presque fait de la figuration, même si dans certains cas, ils n’ont pas été aidés par l’arbitrage. Comme lors de ce fameux match qui a vu l’Espagne éliminer le Nigeria malgré une main flagrante de l’Espagnol Rojo qui, sifflée, aurait tout de même donné un pénalty au Supers Eagles en toute fin de rencontre. Et que vive le mondial 2018.

Par Wakat Séra