Accueil Editorial Mondial Qatar 2022: et si c’était l’année de l’Afrique?

Mondial Qatar 2022: et si c’était l’année de l’Afrique?

0
Sadio Mané veut gagner la coupe du monde 5Ph d'illustration)

Trois Lions pour rugir. Un Aigle pour planer haut dans le ciel qatari et une Etoile pour briller au firmament. L’Afrique sera bien représentée à Qatar 2022. Elle a même de quoi rêver de remporter, pourquoi pas, pour la première fois, le graal. Tout sera possible pour le continent, avec des Lions de la Téranga qui, après s’être hissés pour la première fois sur le toit de l’Afrique, sont restés sur un appétit insatiable de fauve en momifiant pour une deuxième fois en moins de deux mois, les Pharaons d’Egypte. Le chef de la meute, Sadio Mané qui a libéré tout un peuple rassemblé dans son stade flambant neuf Abdoulaye Wade de Diamniadio, peut encore multiplier les exploits et les prouesses à Doha.

Les champions d’Afrique dont c’est peut-être l’année, peuvent bien devenir les rois du monde. «Moi je veux gagner la coupe du monde», a prévenu le nouveau messie du Sénégal qui fait aussi les beaux jours des Reds anglais de Liverpool. Battus 1-0 au Caire, les Sénégalais ont donc arraché leur troisième qualification pour le mondial, en triomphant des Egyptiens par 3-1, après les tirs au but.

Le potentiel pour réaliser une bonne prestation au Qatar, l’Afrique le détient également avec les incroyables Lions Indomptables. Aux lendemains amers d’une Coupe d’Afrique des nations 2021 que les Camerounais ont organisée pour n’en occuper que la troisième place, et alors que nombre de bookmakers avaient vendu la peau du…Lion avant de l’avoir tué, Les Lions du tout nouveau coach Rigobert Song, ont dévoré des Fennecs algériens dans leur fief jusque-là imprenable de Blida. Il faut le dire de go, les Lions Indomptables portés jusqu’à la lisière de la pelouse par le nouveau président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o himself, ont fait montre d’un sacré caractère pour sortir victorieux de l’enfer algérien.

Des Algériens qui avaient mis, en réalité, tous leurs œufs dans le panier du mondial, au détriment d’une CAN qu’ils ont traversée comme une étoile filante. Les Lions Indomptables sont visiblement de retour, eux qui avaient perdu crocs, crinière et griffes, avec la retraite internationale des Rigobert Song, Joseph Antoine Bell, Samuel Eto’o Fils, Patrick Mboma, pour ne citer que ces virtuoses du ballon rond. Il faudra juste aux partenaires de Vincent Aboubakar, de transformer l’essai de Blida au Qatar. 2-1 fut donc le résultat du match retour qui a permis au Cameroun de laisser l’Algérie sur la touche.

L’Afrique pourra également compter sur d’autres Lions, ceux de l’Atlas, qui ont mangé les Léopards de la République démocratique du Congo par 4-1, lors de la rencontre retour, soit 5-2 sur la double confrontation. La suprématie des poulains de coach Vahid Halilhodzic a été nette à la maison face à des Léopards perdus loin des forêts congolaises. Dans le ciel tunisien où les rapaces de l’air se livraient un combat sans merci, les Aigles de Carthage et ceux du Mali n’ont pas pu voler plus haut, les uns que les autres, se quittant sur un score vierge de 0-0. Mais comme les Maliens avaient offert un but à leurs adversaires à l’aller à Bamako et se sont vu refuser le seul but du match retour, leur voyage vers Qatar s’est arrêté à Radès.

Contre toute attente, c’est le Ghana qui fera briller son étoile dans les cieux qataris, grâce au but marqué à l’extérieur qui compte double, en tenant en échec, les Super Eagles du Nigéria, à Abuja, sur le score nul de 1-1. Fort logiquement, les heureux Sénégalais, Camerounais, Ghanéens, Marocains et Tunisiens savourent leurs victoires alors que les déçus, Algériens, Maliens, Egyptiens, Congolais (RDC) et Nigérians broient du noir, en attendant d’autres rounds footballistiques. C’est la loi implacable du sport qui fait toujours un vainqueur et un vaincu.

En tout cas, avec ces gros calibres, le continent noir doit pouvoir faire mieux que participer au prochain mondial. Et si c’était l’année de l’Afrique? Le rêve est permis!

Par Wakat Séra