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Nomination du nouveau CEMGA: le Brassard noir «espère qu’on a l’homme qu’il faut» contre les attaques

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Boukaré Conombo, président du mouvement le Brassard noir, au milieu (Ph. Wakat Séra)

Le Mouvement « Brassard noir » a salué au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce vendredi 2019 à Ouagadougou, la nomination du nouveau Chef d’état-major général des armées (CEMGA), en la personne du colonel-major Moïse Miningou, élevé au grade de général de brigade. Cette décision vise à apporter une réponse, entre autres, aux attaques terroristes qui ont endeuillé le 27 décembre et le 1er janvier derniers, dix gendarmes et six civils. Le Brassard noir qui dit ne pas détenir beaucoup d’informations sur cet officier supérieur de l’armée, « espère qu’on a mis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » pour contrer les attaques armées et préserver l’intégrité du territoire burkinabè qui est menacée.

« Nous avons demandé des réformes et si cela est fait, nous ne pouvons que saluer. Nous espérons qu’on a mis la bonne personne à la place qu’il faut pour donner un peu de répit au peuple burkinabè qui fait face au terrorisme », a déclaré le président du mouvement « Brassard noir », Boukaré Conombo, soulignant que son organisation « ne connait » pas le nouveau patron de l’armée burkinabè.

Le Général Moïse Minigou, le nouveau chef d’état-major général des armées burkinabè
Le Général Moïse Minigou, le nouveau chef d’état-major général des armées burkinabè

Pour lutter efficacement contre les multiples attaques armées qualifiées de terroristes vu l’ampleur de lots de victimes, le « Brassard noir » demande aux autorités de rappeler les militaires en fonction hors du pays. « Nous sommes en guerre et nous ne pouvons pas comprendre que nous ayons les compétences militaires qui sont ailleurs nommées comme des ambassadeurs », a laissé entendre son premier responsable qui a insisté qu’« il faut leurs expertises pour aider à défendre le pays ».

A la question de savoir si les rôles que ces officiers supérieurs jouaient à l’extérieur notamment dans les Représentations diplomatiques n’était pas importants, Boukaré Conombo a réagi que « des diplomates ne manquent pas au Burkina Faso pour les remplacer ».

Le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a lu hier soir au journal du 20H à la télévision nationale, un décret du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, nommant le colonel-major Moïse Miningou, Chef d’état-major général des armées, en remplacement du général de brigade, Oumarou Sadou, qui a passé deux ans à la tête du commandement militaire.

Par Bernard BOUGOUM