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Nouveau découpage du Burkina Faso: «…une étape importante dans la construction d’un pays plus fort»

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Le nouveau découpage du Burkina Faso est «une étape importante dans la construction d’un pays plus fort, plus solidaire et résolument tourné vers la souveraineté, la sécurité et le développement équilibré de ses territoires », a soutenu, ce jeudi 3 juillet 2025, le ministre burkinabè en charge de l’Administration territoriale, le magistrat Emile Zerbo, face à la presse à Ouagadougou.

Il a été décidé, en Conseil des ministres du mercredi 2 juillet 2025, l’adoption d’un nouveau découpage du Burkina Faso, dans le but de le rendre conforme aux exigences du moment. Selon la nouvelle configuration, le pays des Hommes intègres compte 17 régions, 47 provinces et 350 départements.

«Ce nouveau découpage marque une étape importante dans la construction d’un pays plus fort, plus solidaire et résolument tourné vers la souveraineté, la sécurité et le développement équilibré de ses territoires», a fait savoir le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo aux journalistes.

Selon le ministre Zerbo, le «contexte actuel, profondément marqué par la crise sécuritaire que traverse notre Nation, a mis en lumière les limites de (l’ancienne) organisation territoriale caractérisée par des considérations politiques et économiques».

Il a été aussi procédé au changement de dénominations des entités régionales, de certaines provinces avec l’adoption de toponymes en langues nationales, en cohérence avec les réalités géographiques, historiques et socioculturelles locales. Pour le ministre, les anciennes «n’avaient pas suffisamment pris en compte les réalités socioculturelles et linguistiques de notre pays», ce qui justifie cette décision.

«Cette réorganisation répond à deux objectifs majeurs : Renforcer la présence de l’Etat et la défense du territoire national, notamment dans les zones frontalières. En améliorant le maillage administratif, elle permettra une meilleure couverture des services publics, réduira les inégalités régionales et facilitera la réponse de l’Etat aux besoins des populations. Et Renforcer l’identité nationale à travers des noms de régions et provinces enracinés dans notre patrimoine culturel et historique. Cela favorisera une meilleure appropriation du territoire par les populations et renforcera la cohésion sociale», a souligné le ministre en charge de l’Administration territoriale, Emile Zerbo.

Les principales innovations apportées sont, notamment, la création de quatre nouvelles régions issues de la scission de trois grandes régions existantes, à savoir l’Est, la Boucle du Mouhoun et le Sahel. Ainsi, la région de l’Est est réorganisée en trois régions: le Goulmou, la Sirba et la Tapoa; la région de la Boucle du Mouhoun en deux régions: le Bankui et le Sourou; et le Sahel est subdivisé en deux : la région du Liptako et la région du Soum.

Il y a eu aussi la création de deux nouvelles provinces. Il s’agit de la province de Karo-Peli dans la nouvelle région du Soum et la province du Dyamongou dans la nouvelle région de la Tapoa.

Le premier découpage du territoire burkinabè date du post-colonial en janvier 1963. Plusieurs réformes ont été faites depuis cette date pour aboutir à la configuration actuelle, composée de 13 régions, 45 provinces et 350 départements. «Par ailleurs, notre pays compte aujourd’hui 364 collectivités territoriales, dont 13 régions et 351 communes», a dit le ministre Emile Zerbo pour qui il était judicieux de faire un nouveau découpage.

Par Daouda ZONGO