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Ouagadougou: la 5e édition du festival d’identité culturelle annoncée du 3 au 10 décembre

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Les responsables du Festival d’identité culturelle (FESTIC) ont annoncé ce vendredi 25 novembre 2022, face à la presse, que la 5e édition de l’évènement se tiendra du 3 au 10 décembre prochain, à Ouidi, un quartier populaire de Ouagadougou, sous le thème: « Cinéma africain et patrimoine culturel ». Pour cette édition placée sous le signe de la résilience, 24 films provenant de 16 pays et comprenant 12 fictions (deux longs métrages et 10 courts métrages) ont été sélectionnés pour être projeter au public qui échangera avec des réalisateurs et d’autres spécialistes de cinéma à la fin de la diffusion des flims.

Pour la cinquième fois consécutive, le Festival d’identité culturelle (FESTIC), né de l’expérience de la pratique du Cinéma Numérique Ambulant (CNA) en tant que structure de diffusion de cinéma africain en milieu rural africain, se tiendra pour montrer que malgré les adversités que connaît le Burkina actuellement, notamment l’insécurité, le pays des « Hommes intègres » reste debout.

A défaut de pouvoir parcourir les villages pour diffuser les films dans les profondeurs du pays à cause des attaques armées, la cinquième édition du FESTIC comme la quatrième, se déroulera à Ouagadougou, surtout à Ouidi où l’évènement s’est sédentarisé du fait de la mobilisation des populations de ce quartier. Visant comme objectif, a contribuer à la promotion et à la sauvegarde des richesses culturelles en voie de disparition, ce festival a pour objectifs spécifiques d’accroître le niveau de connaissance des populations sur les valeurs et expressions culturelles des communautés, de promouvoir le dialogue interculturel entre les communautés et de promouvoir l’oralité et les arts oratoires des communautés par l’image.

« Les séances de projections  des films sont prévues du 4 au 9 décembre à partir de 18H00 à Ouidi et à la cité universitaire Kossodo », a affirmé le directeur du festival, Wend-Lassida Ouédraogo, expliquant que suite à « un appel à films, un comité a sélectionné 24 films » en se basant sur les critères de « l’intérêt du sujet en rapport avec le festival, les qualités artistique et technique du film et le jeu d’acteur ». Sur les 24 films, on note 12 films dont deux longs métrages et 10 courts métrages ; 10 documentaires ; deux films d’animation.

Un panel visant à réunir des universitaires, des artistes, les étudiants et des journalistes est programmé pour le 7 décembre 2022 à 14H30 à l’université Joseph Ki-Zerbo sur le thème : « Contribution du cinéma dans la valorisation du patrimoine culturel africain ». Pour M. Ouédraogo, le patrimoine culturel n’est pas encore valorisé. « L’Afrique dispose d’un patrimoine culturel d’une très riche diversité mais qu’elle a du mal à préserver et à promouvoir auprès de ses propres populations et sur la scène mondiale », a-t-il dit.

Comme innovations à cette 5e édition du FESTIC, les promoteurs de l’évènement compte mettre à l’honneur, en lien avec la situation sécuritaire difficile. Il s’agit de la communauté Silanko, présentée comme étant la plus petite communauté linguistique du Burkina. « Cette activité permettra d’aller à la rencontre de cette communauté, leur origine, les différentes ramifications, leur rôle dans la société, etc », a signifié Wend-Lassida Ouédraogo.

Il a aussi noté qu’il y aura des espaces enfants qui seront reconduits avec des améliorations.  « Il s’agit d’un atelier de dessin qui pourra aboutir à l’initiation du stop motion, une technique de réalisation de film d’animation », a expliqué le conférencier principal.

Quatres prix officiels et récompenses seront décernés. Ils récompenseront « la meilleure fiction (long métrage), le meilleur documentaire (long métrage), le prix du public et un prix spécial du jury », a-t-il spécifié.

Antoine Rouamba, représentant du Ouidi Naaba, s’est réjoui du FESTIC qui se sédentarise dans leur territoire car le cinéma contribue beaucoup à l’éveil des consciences des populations. Selon ses propos, cet évènement est une aubaine pour les habitants de Ouidi qui par leur mobilisation montrent qu’ils aiment le cinéma surtout africain.

Crée en 2001, le Cinéma Numérique Ambulant (CNA) est un réseau international d’association de cinémas mobiles installés dans neuf pays africains sont le Burkina Faso. La projection des films du CNA a pour objectifs de sensibiliser les populations sur les graves problèmes de développement.

Par Bernard BOUGOUM