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Procès putsch manqué: huit condamnés par contumace

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Fatou Diendéré

Le tribunal militaire a poursuivi le procès du coup d’Etat manqué de 2015 ce mardi 3 septembre. La Chambre de première instance militaire a condamné par contumace les huit accusés en fuite dont Fatoumata Diendéré née Diallo, l’épouse du général Gilbert Diendéré, qui écope de 30 ans de prison ferme.

Le parquet qui a requis 20 ans de prison contre six accusés que sont Fatoumata Diendére, le Colonel Mahamadi Déka, René Emile Kaboré, Zakaria Songotoua, Abdoul Karim André Traoré dit Perfectum et Bougouma Téné Alima/Kagoné, et 10 ans contre Marguerite Tipoko Kagambèga, a demandé au tribunal d’appliquer avec la dernière rigueur les textes prévus par le Code de la justice militaire.

Le ministère public accuse ces personnes d’avoir contribué par leurs actions directes ou indirectes à la réalisation du coup d’Etat manqué de mi-septembre qui a fait 14 morts et plusieurs dizaines de blessés. La plupart de ces accusés, soit six dont Fatoumata Diendéré, sont poursuivis pour les faits de «complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires».

Outre l’ex-député du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, ex-parti au pouvoir), Fatoumata Diendéré, les cinq accusés, le colonel Mahamadi Déka, René Emile Kaboré, Zakaria Songotoua, Abdoul Karim André Traoré dit Perfectum, Bougouma Téné Alima/Kagoné, écopent également de 30 ans de prison ferme.

Tipoko Marguerite Kagambèga a été condamnée, elle, à 20 ans et Issoufou Zougnooma prend, lui, 10 ans de prison ferme par contumace, selon le verdict du tribunal militaire.

Il faut noter que ces accusés n’ont pas eu droit à la défense comme prévu par les textes.

Le procès a été suspendu et reprendra le 22 octobre prochain avec le jugement concernant les intérêts des civils.

Par Bernard BOUGOUM