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Procès putsch manqué: « Pourquoi tant de haine et de calomnie à mon égard? » (Le Touareg)

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Le sergent-chef Roger Koussoubé dit « Le Touareg », accusé dans le dossier du putsch manqué de 2015 au Burkina, a demandé, au cours de l’audience de ce vendredi 12 juillet 2019, ce qu’il a bien pu faire pour mériter « tant de haine et de calomnie ».

A la suite de la plaidoirie de ses avocats, Me Alexandre Sandwidi et Me Michel Traoré, le sergent-chef Roger Koussoubé prenant la parole pour la dernière fois dans le procès du putsch manqué, s’est demandé « pourquoi tant de haine et de calomnie » à son égard alors qu’il ne se reconnaît pas dans les faits à lui reprochés.

« Je n’ai ni arrêté ni séquestré les autorités (de la transition). Je n’ai pas fait de patrouille. Je n’ai pas incité quelqu’un à faire quelque chose », a-t-il laissé entendre soutenant qu’il n’est pas « auteur des faits qui lui sont reprochés ».

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Ce militaire de 18 ans de carrière « sans sanctions disciplinaires », qui a salué le travail abattu par le parquet militaire et la patience des membres du tribunal, dit avoir appris la leçon de près de trois ans de détention à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), et a demandé son acquittement car il dit ne rien à voir avec cette affaire.

Pour lui des gens ont « comploté et continuent de comploter » dans le but de l’enfoncer. Il a souhaité que le tribunal le juge sur la base des actes qu’il a posés et non sur des « préjugés » que les gens ont sur lui, regrettant au passage, le surnom « Le Touareg » qu’on lui a collé à la suite des événements du 16 septembre 2015 et jours suivants. « Je ne peux pas être ce personnage horrible qu’on dit de moi et en même temps porter secours à des leaders d’organisation de la société civile et des diplomates », a fait savoir le sergent-chef Koussoubé.

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Les conseils du sergent-chef Koussoubé, Me Sandwidi et Me Traoré ont plaidé son acquittement tout en indiquant qu' »aucune pièce du dossier ne prouve que le sergent-chef Roger Koussoubé a été le mandataire du général Gilbert Diendéré » pour dire à l’adjudant-chef major Badiel Eloi de faire un coup d’Etat, comme certains le prétendent.

« Il ne peut pas être pris comme le catalyseur de ce putsch », a dit Me Michel Traoré qui a sollicité son acquittement ou une peine assortie d’un sursis lui permettant de poursuivre sa carrière militaire.

L’audience a été suspendue vers 16h45. Elle reprendra le lundi 15 juillet 2019 avec la plaidoirie des avocats du général Gilbert Diendéré.

Par Daouda ZONGO