Accueil Opinion Putsch manqué de 2015: «confessions» d’un soldat RPS (RSP, NDLR) accusé dans...

Putsch manqué de 2015: «confessions» d’un soldat RPS (RSP, NDLR) accusé dans le procès

0
(Image d'illustration)

Ce document intitulé «La confession d’un soldat RPS accusé dans le procès du putsch manqué de septembre 2015», est parvenu à notre rédaction par le canal d’un réseau social. Son contenu serait le récit d’un soldat accusé dans ce coup d’Etat manqué au Burkina Faso, qui se serait confié à son frère. Nous le publions malgré le français approximatif dans lequel il est rédigé, et où le sigle de Régiment de sécurité présidentielle, RSP est confondu avec RPS.  Mais vu qu’il cite nommément des personnes bien connues, nous avons été contraint de remplacer ces noms par «des gens» et de biffer certains passages, pour des raisons d’éthique et de déontologie.

Je suis le frère un soldat membre du RPS (RSP, NDLR) ayant activement participé au putsch manqué de septembre 2015. En vous envoyant cette note dans l’anonymat pour des raisons de sécurité pour mon frère  et moi ainsi que toute notre famille. […], et selon lui [mon frère, NDLR],  Kafando et Zida les avaient trahis et voulaient dissoudre le RSP (Régiment de sécurité présidentielle, NDLR). Régulièrement, je lui rends visite  à la MACA (Maison d’arrêt et de correction des armées, NDLR) afin d’avoir de ses nouvelles et lui transmettre celle de la famille. Mais  un soir, alors que nous étions ensemble à la MACA, mon frère se sentant tourmenter  par le déroulement du procès  me raconter ceci:

«Depuis un certain temps, [des gens] . Par intermédiaire, nous ont plusieurs fois contactés en nous promettant une prise en charge de nos familles respectives et notre liberté totale. Ces autorités et personnes intermédiaires travaillent avec [des gens].

Nous étions au montre de huit (8) soldats […]. La consigne était claire : une fois à la barre,  il fallait tout décharger sur Zida et Djibril BASSOLE par tous les moyens. Comme la plupart d’entre nous les accusés  étaient déjà «des cabris-morts», certains avaient déjà reçu quelque chose comme motivation. […]

Dans cette affaire, [des gens] ont des intérêts politiques communs, c’est-à-dire participer aux élections de 2020 sans Djibril BASSOLE qu’ils considèrent comme un adversaire de taille. Pour le cas [d’une personne parmi ces gens, elle] est en négociation avec les autorités actuelles pour l’obtention d’un permis d’exploitation minier afin d’exercer ses activités économiques et cela justifie sa motivation.

Apparemment, lors de leur passage à la barre, les soldats Dah Sami et Zouré ne sont pas rentrés dans ce jeu dangereux. Actuellement, tout le monde a peur, même le chef koussoubé dit «Touareg» après de déclarations à la barre ne se sent pas bien.»

Nous vous tiendrons informer au courant de tout, mon frère et d’autres éléments ne veulent pas mentir sur quelqu’un pour prendre de l’argent. Ils veulent rester dignes et intègres et disant uniquement la vérité et se confiant en Dieu.»