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RDC: au moins trois personnes tuées dans le Beni par des soldats de la Monusco

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Des manifestations anti-Monusco font plus de trois morts à Beni dans le Nord-Kivu en RDC. (Ph. utilisée à titre illustratif)

Au moins trois personnes ont été tuées, le dimanche 31 juillet 2022, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu par des soldats de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda, selon RFI qui note également quinze blessés.

Les faits se sont produits, le dimanche 31 juillet 2022, au poste-frontalier de Kasindi à Beni, un territoire du Nord-Kivu en République démocratique du Congo et situé à la frontière avec l’Ouganda.

Selon la radio mondiale citant la société civile congolaise, les soldats onusiens ont fait usage de leurs armes et ont tué au moins trois personnes et provoqué quinze autres blessés.

Difficile à l’heure de comprendre ce qui a pu se passer mais cet incident dramatique survient dans un contexte extrêmement tendu qui, d’ailleurs, a rapidement suscité la colère et l’incompréhension au sein de la société civile de Kasindi, a poursuivi notre source.

En effet, les manifestations se sont multipliées ces derniers jours à Beni, à Goma, à Butembo puis dans d’autres localités qui réclamaient depuis quelques semaines le départ de la Monusco. Au total, elles ont fait à ce jour 19 morts au Congo.

«Nous regrettons d’avoir vu pareil comportement se produire par les agents censés maintenir l’ordre et censés protéger les civils», a réagi l’un des responsables civils, Joseph Kitausa.

«Inqualifiable et irresponsable», a aussi jugé le comportement de ces militaires dans un communiqué par la Mission onusienne et de poursuivre que «les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête» qui, a-t-elle précisé, «a d’ores et déjà commencé avec les autorités congolaises», a rappelé RFI.

«Nous sommes extrêmement choqués et consternés par cet incident grave qui ne vient que raviver ces tensions déjà existantes (…) Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, avec les autorités congolaises, pour tirer au clair cette affaire», a ensuite indiqué le représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la Mission de l’ONU, Kassim Diagne.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a, de son côté, souligné «avec la plus grande fermeté» qu’il est «nécessaire d’établir la responsabilité de ces événements».

La semaine dernière déjà soit le mardi 26 juillet 2022, au moins quinze personnes (douze manifestants et trois Casques bleus) ont été tuées dans cette zone de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) lors des protestations contre la présence de la Mission des Nations unies.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)