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Sahel: les opérations de Barkhane de la semaine du 21 au 28 octobre 2021

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Dans la bande sahélo-saharienne, plusieurs opérations conjointes et actions de partenariat ont marqué la semaine. Elles illustrent le très bon niveau d’interopérabilité de la Force Barkhane et des forces partenaires.

Groupement tactique désert logistique de l’opération BARKHANE : « Dragon » relève « Taillefer »

Le 22 octobre à Gao les soldats du Groupement tactique désert logistique (GTD LOG) Dragon ont relevé ceux de Taillefer.

Composé de militaires du 121e Régiment du train (121e RT), du 511e Régiment du train (511e RT), du 2e Régiment du matériel (2e RMAT) et du 7e régiment du matériel (7e RMAT), le GTD LOG Taillefer a été engagé pendant 5 mois dans le cadre de l’opération BARKHANE.

À la mission initiale de soutien des opérations et de ravitaillement des sites, s’est ajoutée rapidement la montée en puissance de la Task Force Takuba, et la remontée des stocks des sites isolés avant la saison des pluies.

À partir de juin, Taillefer a joué un rôle majeur dans l’adaptation de la force en permettant le transfert vers Gao de matériels en provenance de Kidal et de Tessalit. Taillefer a ainsi été à la manoeuvre des grands convois logistiques qui ont regroupé 200 véhicules civils et militaires sur un total de 2 000 km à travers le désert sahélien. Dans le domaine de la logistique de l’avant, Taillefer a participé au renforcement des structures logistiques des groupements tactiques.

Dragon, armé par des militaires provenant de différentes unités logistiques, mais majoritairement du 516e Régiment du train (516e RT) de Ecrouves (Moselle) et du 8e Régiment du matériel (8e RMAT) de Mourmelon (Marne) prend la relève et aura pour mission de soutenir la poursuite de l’adaptation du dispositif militaire français au Sahel. Il faudra notamment assurer le volant logistique de la montée en puissance de Takuba.

L’Atlantique 2 rénové opère à BARKHANE

Cérémonie de transfert d’autorité du groupement tactique désert aérocombat entre le 5e et le 3 régiment hélicoptère de combat.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane repose sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande Sahèlo-Saharienne (BSS). Elle vise en priorité́ à favoriser l’appropriation par les pays partenaires du G5 Sahel (qui regroupe le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) de la lutte contre les Groupes armées terroristes (GAT), sur l’ensemble de la Bande Sahèlo-Saharienne (BSS). L’objectif est de permettre aux Etats partenaires d’acquérir la capacité́ d’assurer leur sécurité́ de façon autonome.
Cette logique de partenariat structure les relations entretenues par Barkhane avec les autres forces engagées dans le processus de stabilisation au Mali et dans la région du Liptako-Gourma (zone dite des trois frontières) : la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) et les Forces armées des pays concernés.
L’opération Barkhane a été́ lancée à la suite de l’opération Serval qui s’est achevée le 31 juillet 2014. Cette dernière avait été́ déclenchée le 11 janvier 2013 à la demande du gouvernement malien, et a permis de stopper l’offensive djihadiste qui menaçait Bamako, mis fin à l’organisation industrielle du terrorisme qui s’était développé dans le désert du Nord Mali et de transférer la MINUSMA aux partenaires maliens ainsi qu’aux forces de l’ONU.

PfOD de Gao, Mali, le 21 octobre 2021.

Avec la relève de l’équipage marine mi-octobre, le premier Atlantique 2 (ATL2) rénové (standard 6) a fait son entrée sur le théâtre d’opérations BARKHANE. Ce premier détachement dans un environnement désertique permet à l’aéronautique navale de confirmer et quantifier les performances des nouveaux capteurs de l’aéronef.

Sur les 5 vols opérationnels déjà effectués par l’équipage, les nouveaux équipements ont démontré le saut capacitaire du standard 6. En particulier, la complémentarité entre le GMTi (détection radar de mobiles) et la Wescam (capteur optronique), qui permet de patrouiller dans de grandes zones et de mieux appuyer les forces au sol.

Le 22 octobre dernier, dans la région de Dori (Niger), aux environs de la frontière avec le Burkina-Faso, l’ATL2 a par exemple détecté un groupe de 6 motos armées utilisant les modes opératoires des Groupes armés terroristes (GAT).

Ces GAT se dirigeaient vers un convoi de la force du G5 Sahel. Composé de 7 véhicules, le convoi partenaire n’avait aucune idée de la menace présente à moins de 2 km jusqu’à ce que l’équipage de l’ATL2 transmette l’alerte. Initialement détectés par le Radar, les véhicules ont ensuite été caractérisés avec la Wescam (système électro-optique permettant d’enregistrer de la vidéo et des images, visibles ou infrarouges, en haute définition). Ces informations, partagées avec un guetteur aérien tactique avancé (GATA) burkinabé au sol, ont permis aux forces de la force du G5 Sahel de réarticuler leur dispositif tactique pour parer la menace.

BARKHANE TF Takuba : première semaine d’instruction pour les nouveaux soldats maliens de Ménaka

Après avoir récemment reçu le patch symbolisant le début de leur formation, les militaires maliens de la nouvelle unité légère de reconnaissance et d’intervention n°6 (ULRI) de Ménaka ont assisté à leurs premières instructions dispensées par le Task Group (TG) franco-tchèque de la Task Force (TF) Takuba.

Le programme de formation a débuté par une instruction sur l’armement, pour maitriser les gestes basiques de manipulation de l’arme, et sur les déplacements tactiques sur le terrain. Les prochaines instructions porteront sur le combat motorisé, ou encore sur le sauvetage au combat.