La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), a organisé, une immersion au profit des étudiants de l’Institut supérieur de Technologies appliquées et de Management (ISTAPEM) et Umanis Business School (UBS), ce jeudi 17 avril 2025, à Ouagadougou. La visite guidée qui a duré près de trois heures, a permis aux étudiants, orientés au niveau du transport et logistique, de toucher du doigt, les réalités que vivent les cheminots au quotidien et de renforcer leurs connaissances dans le secteur des activités ferroviaires.
Les étudiants de l’Institut supérieur de Technologies appliquées et de Management (ISTAPEM) et Umanis Business School (UBS), deux écoles supérieures privées comptabilisant un effectif de 120 apprenants, ont investi les locaux de la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), ce jeudi 17 avril 2025, à Ouagadougou, en vue de s’imprégner des réalités de l’entreprise spécialisée dans les activités ferroviaires entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Après une brève présentation de SITARAIL faite par son Responsable communication et relation extérieure, Mathieu Soubeiga, les visiteurs du jour, ont suivi un documentaire d’une dizaine de minutes retraçant l’histoire du chemin de fer, depuis sa construction en 1904 jusqu’à aujourd’hui. Suite à cela, M. Soubeiga et ses collègues, ainsi que le représentant de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), se sont prêtés aux questions des étudiants de ISTAPEM et de UBS avant la visite proprement dite. Les préoccupations des invités concernaient, de façon générale, le mode de fonctionnement, des différents compartiments du train voyageur et du train marchandise et surtout des aspects sécuritaires de l’entreprise.
Cette visite « peut susciter des vocations pour les métiers ferroviaires »
Cette visite se situe dans le cadre de la politique de responsabilité sociétale de SITARAIL dont un des volets est l’accompagnement de la formation professionnelle et de l’éducation au Burkina Faso. « Chaque année, périodiquement, nous recevons des demandes d’écoles, de structures à tous les niveaux pour des visites d’école, des visites d’immersion et des visites de découverte », a indiqué Mathieu Soubeiga, Responsable communication et relation extérieure de SITARAIL.

« SITARAIL est toujours heureuse d’accompagner, de s’ouvrir à ce monde estudiantin parce que d’une part, ça permet d’aider ces apprenants à allier la théorie apprise à l’école avec la réalité du monde professionnel. Et d’autre part également, ça peut susciter des vocations pour les métiers ferroviaires, qui constituent un domaine très, très important pour le désenclavement de notre pays », a affirmé M. Soubeiga, précisant que les visiteurs ont pu découvrir la Cour PV, l’espace qui s’occupe de la formation des trains et les opérations de chargement et de déchargement.
Les apprenants de ISTAPEM et de UBS ont pu, également, découvrir les installations ferroviaires qui « régissent la circulation des trains et surtout la formation des trains pour l’expédition ou même de réception des trains en gare », de même que « toute la documentation nécessaire qui accompagne le transport à l’international par voie ferré », a-t-il souligné. En ce qui concerne les documents, il s’agit, notamment, « des documents douaniers, des documents de transit et tout ce qui va avec, qui permet d’exercer un trafic international en strict respect des normes imposées par les juridictions en place », a-t-il ajouté, révélant que par an SITARAIL reçoit plusieurs milliers de visiteurs.

Les différents sites visités…
Sur le terrain, la visite guidée a été dirigée par Elie Sama, Chef de la Circonscription d’exploitation (CIREX) ; Alidou Zallé, Chef dépôt mouvement ; Sylvestre Tiendrébéogo, Chef district 53 Ouaga ; Lambert Coulibaly, Chef dépôt entretien et Hyppolite Ouédraogo, Chef de gare où l’excursion a eu lieu.
« On a visité quelques embranchements (espaces aménagés pour permettre aux clients de charger ou de décharger les wagons) de la gare de Ouagadougou, notamment la Cour PV. Nous avons aussi visité la bascule mécanique de Ouaga suivie du dépôt mouvement, du dépôt entretien et ensuite, on a parlé de tout ce qui est processus au niveau de SITARAIL », a affirmé le chef de l’équipe de la visite, Elie Sama, Chef de la Circonscription d’exploitation (CIREX).

Pour Elie Sama, Chef de la Circonscription d’exploitation (Cirex), cette visite, dont l’importance pour les étudiants ne souffre d’aucun débat, fait partie d’abord de la mission de SITARAIL. « C’est aussi la formation parce que nous avons une école supérieure au niveau du Bobo-Dioulasso. Et pour les étudiants en logistique, moi-même qui vous parle, je suis logisticien de formation, je puis vous dire que c’est important pour eux de comprendre comment fonctionne le transport en masse depuis le corridor ivoirien jusqu’au Burkina Faso », a-t-il soutenu, notant qu’ils ont aussi évoqué avec les apprenants, des terminaux tels que le port sec de Bobo.
« L’ensemble de ces informations, je pense, sont très importantes pour les étudiants, pour leur futur », a-t-il martelé, précisant que SITARAIL a trois grandes gares où on forme les trains et les reçoit. Il s’agit de celles de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Treichville.

Cette immersion peut susciter des idées de projets pour « innover dans le domaine ferroviaire »
Etudiant en transport logistique à ISTAPEM, Dié Roger Millogo, a signifié que cette visite a considérablement enrichi leurs connaissances théoriques. « A travers cette visite, nous allons pouvoir concilier notre formation théorique avec notre formation pratique en essayant de créer des projets pour innover un peu plus dans le domaine ferroviaire », a-t-il dit.
Pour sa part, Wendpenga Jonathan Ouédraogo, étudiant en logistique, transport et transit en première année à UBS, a adressé ses remerciements à SITARAIL et ses partenaires ainsi qu’à l’administration de leur école pour l’opportunité qui améliore qualitativement leur formation.

Selon ces étudiants, le site qui les a le plus émerveillés, c’est l’aiguilleur du rail qui garantit la régularité et la sécurité des trains, des passagers et des équipes de maintenance qui travaillent sur les voies. L’aiguilleur est le dispositif qui permet de changer la destination voulue par le train en mouvement, notamment au niveau des croisements de plusieurs rails.
Par Bernard BOUGOUM