Accueil A la une VIDEO-Excision : Burkina Faso, le « bon élève » dans la lutte contre le phénomène

VIDEO-Excision : Burkina Faso, le « bon élève » dans la lutte contre le phénomène

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L’excision est considérée comme une pratique ancrée dans la tradition et les coutumes des différentes communautés. Contre cette pratique indexée comme étant néfaste à la santé de la femme et de la jeune fille, le Burkina Faso mène depuis 30 ans des actions de lutte. Considéré aujourd’hui comme le « bon élève » dans ce combat, il doit redoubler d’effort pour l’atteinte des objectifs dont la tolérance zéro d’ici 2030.

Le 6 février, est la date retenue comme la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF). Cette année, elle est célébrée sous le thème : « Le temps de l’inaction mondiale est révolu : Unir, Financer, Agir pour mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines ».

Historique du 6 février

« C’est en février 2003 que l’épouse du président nigérian, Stella Obasanjo, porte-parole de la campagne de lutte contre les MGF, fit une déclaration lors de la conférence du comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles néfastes ayant effet sur les femmes et les enfants en Afrique, et depuis lors, nous avons noté une grande mobilisation mondiale pour agir contre la pratique. Et en décembre 2012, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, cette journée du 6 février a été retenue comme Journée internationale de la tolérance zéro aux MGF. Ainsi, les Etats, la société civile et les agences du système des Nations unies ont été invités à continuer à célébrer le 6 février, afin d’intensifier les efforts de lutte et mettre fin à cette pratique qui porte atteinte aux droits de la femme, de l’enfant du point de vue de la santé, du droit à l’intégrité physique, du droit de ne pas subir des pratiques nuisibles, dégradante etc. », (Edith Ouédraogo/Compaoré, Chargée de programme genre, culture et droits humains à l’UNFPA Burkina).

Selon le représentant résident du Fond des Nations unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso, Auguste Kpognon, le pays des Hommes intègres « dispose d’un environnement tout à fait propice à l’élimination des pratiques MGF à tous les niveaux conformément aux normes relatives aux droits humains ».

Des 2018 à 2020, le programme conjoint UNFPA-UNICEF qui intervient au Burkina Faso depuis 2009 a contribué à sauver plus 391 000 filles de cette pratique néfaste.

Par Daouda ZONGO