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Attaques armées au Burkina : « La peur est en train de changer de camp » (majorité présidentielle)

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La majorité présidentielle qui s’exprimait, ce jeudi 21 novembre 2019, sur les attaques armées auxquelles fait face le Burkina Faso, a laissé entendre que « la peur est en train de changer de camp » car les « vaillants forces de défense et de sécurité commencent à prendre le dessus sur les forces du mal par des victoires constantes qu’elles engrangent chaque jour ».

« Il est évident que la lutte sera longue et acharnée », a dit Me Bénéwendé Sankara, premier vice-président de l’Assemblée nationale burkinabè qui appel à la « synergie » d’action de tous les Burkinabè, en vue de faire corps avec les forces de défense et de sécurité pour « bouter hors » du pays l’hydre terroriste.

C’est ainsi que la majorité présidentielle encourage le gouvernement à poursuivre les efforts « d’organisation, de formation et d’équipement » des forces de défense et de sécurité afin de mieux les outiller et les aguerrir à ce combat.

Elle a également invité le chef de file de l’opposition politique (CFOPP) à ne « pas continuer à adopter une posture de couvrir des situations ». « On ne va pas gagner cette guerre si on continue d’être hypocrite », a soutenu le coordonnateur des partis de la majorité, Clément Sawadogo, qui réagissait sur le fait que l’opposition souhaite qu’on auditionne l’ex-ministre de la Sécurité Simon Compaoré, qui a dit que ceux qui attaquent le Burkina sont connus.

Selon la majorité présidentielle, « la situation au Burkina Faso est pire qu’ailleurs » car il fait face à « deux guerres », notamment le terrorisme, mais aussi celle de la « déstabilisation ».

« Tout le monde sait que la guerre n’est pas tombée du ciel. Ça comment sous la transition. Ça commencé de quelle manière ? Aujourd’hui ce n’est quand-même pas nous qui avons inventé des éléments pour dire que des gens ont voulu instrumentaliser les terroristes contre le Burkina ! Avec le procès du putsch qui s’est déroulé on a vu encore plus claire », s’est exprimé M. Sawadogo, lançant que « s’il y a des Burkinabè qui ont été tentés de tremper leur moustache dans cette affaire de terrorisme, qu’ils arrêtent ».

Les partis de la majorité présidentielle, ont accusé certaines personnes proches des personnalités de l’ancien régime de « reprendre du service, comme Alpha Yago qui a créé un mouvement d’insurrection », et « espèrent que ça se complique pour qu’ils puissent prendre leur revanche sur l’insurrection populaire » d’octobre 2014.

Clément Sawadogo n’a de cesse pointé du doigt des personnalités de l’ex-régime qui travaillent à vouloir déstabiliser le Burkina.

Par Daouda ZONGO