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Bassolma Bazié: « On ne se lève pas, en tant que dirigeant, prendre tramazole et parler à tue-tête »

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L'union d'Action syndicale, en mouvement (photo d'illustration)

En prélude à la reprise du dialogue gouvernement/syndicat, le Premier ministre a reçu en audience, le 2 décembre 2019, une délégation de l’Union d’Action syndicale (UAS). A la sortie de l’audience, le porte-parole des syndicats, Bassolma Bazié a déclaré agir au nom de la base, et pour ce faire, « on ne se lève pas, en tant que dirigeant, prendre tramazole et parler à tue-tête».

Après qu’ils ont passé deux ans sans se parler, le gouvernement et les syndicats étaient en conclave, en mai 2019, mais le face-à-face avait tourné court du fait que les parties n’étaient pas sur la même longueur d’onde à propos de l’élargissement de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat. Une audience, également de courte durée, en juillet de la même année, n’avait pas permis des avancées.

Mais une rencontre est prévue courant le mois de décembre, selon le ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro, s’exprimant au nom du gouvernement, après une audience entre l’UAS et le gouvernement,  pour la reprise du dialogue. En prélude à cela, un ensemble de « documents sur l’historique de l’IUTS,  les discussions dans le cadre du comité bi-partite dont le communiqué final et les propositions du gouvernement en matière d’application de l’IUTS et une proposition de chronogramme des discussions », a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement souhaite que les discussions finissent avant la fin du mois de décembre.

Au nom de l’UAS, Basssolma Bazié, a fait savoir que la position des syndicats, c’est l’annulation pure et simple de l’IUTS sur les primes et les indemnités dans le privé et le parapublic. Il explique que de la question des recouvrements des taxes au niveau des mines et bien des sociétés, il est ressorti « une perte 551, 13 milliards de FCFA ». Alors pour lui, «si on veut l’argent pour développer le pays, ce n’est pas sur les maigres ressources des travailleurs qu’il faut compter ».

Il précise que lui et ses camarades vont « analyser les documents reçus et si c’est en conformité avec ce que nous voulons, il n’y a pas de souci ». Toutefois, il précise agir « au nom de la base. On ne se lève pas, en tant que dirigeant prendre tramazole et parler à tue-tête ! C’est ce que la base décide que nous mettons en œuvre », s’est-il épanché.

Par Boureima DEMBELE