Assis en groupe, devant les salles de classe, ou sous les arbres au Lycée Bambata dans le quartier populaire Samandin à Ouagadougou, ce mardi 24 juin 2025, des candidats au Baccalauréat série D, session 2025, dont la plupart ont transpiré face à des questions d’actualité, au cours de la première épreuve, le français, sont en pleine révision de leurs leçons, autour de 12h (GMT). Ils se préparent pour affronter la deuxième épreuve du jour, physique-chimie.
Les épreuves écrites du Baccalauréat, session 2025, ont débuté, ce mardi 24 juin 2025, sur toute l’étendue du territoire national burkinabè. À Ouagadougou, c’est au lycée municipal Bambata, que le ministre d’État, ministre en charge de l’Agriculture, Ismaël Sombié, accompagné de son collègue de l’Enseignement secondaire, Dr Boubacar Savadogo, celui de l’Enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, et de celui de l’Enseignement de Base, Jacques Sosthène Dingara, a donné le top départ de la composition des épreuves.
Arrivée autour de 12h, au lycée Bambata, un centre de composition, où logent deux jurys, 108 et 109, avec un effectif total de 511 candidats, dont 305 filles et 206 garçons, des prétendants au diplôme de Baccalauréat s’activaient pour les dernières révisions. Dans ce centre, 16 candidats ont manqué à l’appel, dont neuf filles et sept garçons.
Sam Joachim et Thierry Ouédraogo, deux amis de longue date, se sont retrouvés dans le même centre de composition au lycée Bambata, pour la conquête du premier diplôme universitaire, et cela, pour la toute première fois.
«On a entamé avec français. J’ai trouvé le sujet un peu abordable. Il y’a eu des questions d’actualité, qui m’ont un peu fatigué, mais je pense que ce que j’ai eu à faire là, c’est pas mal», nous confie Joachim que nous croisons, lui et son ami, à leur sortie de la salle de composition, tout confiant. Son compagnon Thierry Ouédraogo, lui, soutient avoir trouvé le sujet «difficile», pointant du doigt accusateur, l’épreuve du résumé qu’il qualifie de «complexe». «Sinon, pour les questions d’actualité là, on peut dire ça va», nuance-t-il. Les deux amis candidats affirment garder le moral haut pour affronter la deuxième épreuve qui est la physique-chimie (PC).
Non loin des deux amis, nous trouvons Saïbata Ouédraogo qui est à sa «deuxième tentative» à cet examen. Elle est «prête» pour décrocher son Baccalauréat cette année, nous dit-elle avec un sourire aux coins des lèvres, elle qui a trouvé le premier sujet «acceptable». «Cette année-là, je suis prête. L’an passé, je m’étais même pas mis au sérieux, ça seulement, je reconnais. Inchallah, cette année, par l’aide de Dieu, ça ira bien», soutient-elle dans un français approximatif.
Chérijeat Saguin est une candidate au baccalauréat pour la première fois. Cette dernière, tout comme Saïbata Ouédraogo et Sam Joachim, affirme trouver la première épreuve «très abordable». «C’est maintenant, j’ai compris que regarder le journal ou bien suivre les informations sur le net est important. Les sujets qui sont venus là, sont pour la plupart des sujets d’actualité», souffle-t-elle.
Sous un neem, Alphonse, Véronique et Janette avaient les têtes baissées et les yeux rivés sur leurs cahiers, en préparatif de la deuxième épreuve du jour. Ils sont des amis et habitent le même quartier. Leur retrouvaille dans le centre de composition au lycée Bambata relève d’un «miracle», selon eux.
«C’est PC là maintenant, on attend. Sinon français là, On peut dire que ça va. On est en révision et on s’encourage, l’un l’autre», nous dit Janette qui affirme parler au nom du groupe.
«Jusqu’à présent, nous pouvons vous rassurer que tout se passe bien. En dehors des absences qu’on vous a indiquées, il n’y a pas eu d’incidents graves. Tout se déroule bien», nous confie Sayouba Bayala, président du jury 109 au lycée Bambata. Même réplique chez Kinda Adama Pascal, président du jury 108.
Les résultats du premier tour du baccalauréat, session 2025, sont attendus le 3 juillet 2025 et ceux du second tour, le 11 juillet 2025.
Par Valentin SOMANDE (Stagiaire)
