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Burkina: l’opposition annonce des marches les 3 et 4 juillet 2021

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L’opposition burkinabè, qui a à sa tête Eddie Komboïgo, a annoncé le vendredi 25 juin 2021, face à la presse à Ouagadougou, «une série de marches pacifiques et silencieuses dans les 45 provinces à travers tout le territoire national, les 3 et 4 juillet 2021» pour «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè».

Le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Eddie Komboïgo dont son institution et la majorité présidentielle s’étaient retrouvées autour d’une table, les 17, 18 et 19 juillet 2021, à l’appel du président du Faso Roch Kaboré, pour dialoguer sur la situation de la nation, a informé de leur retrait des pourparlers et annonce une série de marches dites «pacifiques et silencieuses» les 3 et 4 juillet prochain.

Elle avait, au cours de cette rencontre, demandé la démission du Premier ministre et du ministre en charge de la Défense nationale, «en raison notamment de l’absence de résultats probants dans la gestion de la crise sécuritaire».

«C’est le lieu pour l’opposition politique de saluer à sa juste valeur, les différentes marches de protestation face à l’abandon des populations à leur propre sort par l’Etat», a laissé entendre M. Komboïgo.

Pour lui, les marches annoncées visent à «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè», à «rendre hommage aux victimes des attaques terroristes» et pour manifester (leur) soutien aux forces de défense et notre solidarité aux personnes déplacés internes».

Pour Eddie Komboïgo, «l’heure est grave car jamais le peuple burkinabè n’a été autant endeuillé que lors de ces cinq dernières années», avec «près de 595 attaques terroristes» qui ont fait «plus de 1 500 morts, des blessés par millier et environ 1 500 000 déplacés internes».

Selon le chef de file de l’opposition, cette situation montre «l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions pour la sécurité des Burkinabè».

«L’opposition politique ne saurait rester silencieuse face à cette tragédie persistante», a déclaré M. Komboïgo qui a renouvelé le soutien et les encouragements de son institution (CFOP) «aux vaillantes forces de défense et de sécurité ainsi qu’avec toutes les bonnes volontés qui se battent avec détermination et abnégation pour que la paix revienne» au Burkina Faso.

Il est, par ailleurs, revenu sur «les actes de mal-gouvernance», «les détournements de fonds», constatés dans la gestion du pays et le «musellement de la presse par des suspensions et des menaces». «L’opposition politique tient à révéler que les médias ne sauraient être tenus pour responsables de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso», a-t-il soutenu, rappelant que «c’est la pluralité des sources qui fait la crédibilité de l’information et que le droit à l’information est garantie à l’article 8 de la Constitution tout comme la liberté d’expression et la liberté d’opinion».

Par Daouda ZONGO