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Burkina: menace de la fièvre charbonneuse dans le Passoré (ministère)

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Des ânes exposés lors du salon de l'élevage

Le ministère des Ressources animales et Halieutiques (MRAH) porte à la connaissance du public que la région du Nord du Burkina est menacée par la fièvre charbonneuse, selon un communiqué publié ce vendredi 1er février 2019. La fièvre charbonneuse ou charbon bactéridien a été détectée dans la province du Passoré, plus précisément dans la localité de Bagaré, indique la note de la direction en charge de la communication dudit ministère.

«Le ministère des Ressources animales et Halieutiques informe le public burkinabè que dans le cadre de la lutte contre la Gourme, des prélèvements effectués par le Laboratoire national d’Elevage dans la commune de Bagaré (Bisma et Zougo) au Passoré, dans la région du Nord, ont donné des résultats positifs au charbon bactéridien ou fièvre charbonneuse », indique le communiqué.

Les services techniques compétents, en plus de l’annonce des résultats dans les localités concernées, « ont entamé une vaste opération de contrôle et de prévention du cheptel », poursuit le texte qui ajoute que « d’ores et déjà, les animaux sensibles autour du foyer seront vaccinés gratuitement contre le charbon ».

Dans le même élan, les mesures ci-dessous suivantes, sont couramment appliquées en de pareilles circonstances. Dans les zones où la maladie est déclarée, il faut « isoler les malades, éviter le contact des autres animaux avec les cadavres ou le matériel ayant été en contact avec les malades, éviter de manipuler des cadavres (dépeçage, dépouillage…), ne pas consommer la viande et les autres produits des animaux malades ou morts, conduire les personnes ayant manipulé ou consommé les cadavres dans une formation sanitaire ».

Pour prévenir toute contagion, il faut, selon le document « éviter les champs maudits (zones où la bactérie est présente dans le sol), éviter d’introduire de nouveaux animaux sans la mise en quarantaine (2-3 semaines), appliquer les mesures d’hygiène dans les locaux et désinfecter régulièrement le matériel, les équipements etc».

Le ministère invite l’ensemble des populations à être, chacune et chacun, un relais dans la large diffusion des présentes mesures quand on sait que la lutte contre les maladies animales passe par une application stricte des mesures zoo-sanitaires.

Par Bernard BOUGOUM