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Excision: bientôt une formation des agents de santé pour une prise en charge des séquelles

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Des chirurgiens et des sages-femmes burkinabè seront bientôt outillés, en technique de réparation chirurgicale des séquelles de l’excision. Leur formation prise en charge par l’Organisation internationale SAIDA se déroulera en Europe en Allemagne, selon la directrice générale de l’ONG, Simone Schwarz, face à la presse le mardi 5 octobre 2021, à Ouagadougou.

Ils sont trois chirurgiens et deux sages-femmes burkinabè qui seront formés, en Allemagne début 2022, à la dernière technique de réparation chirurgicale du clitoris, des lèvres ainsi que de détection des séquelles urologues. Cette formation est en prélude à une campagne de sensibilisation et de réparation des séquelles liées aux Mutilations génitales féminines.

Ces agents de santé qui seront formés pourront à leur tour renforcer les capacités d’autres chirurgiens et sages-femmes au Burkina Faso pour une meilleure prise en charge des patientes sur le territoire national.

La campagne dénommée «Leur protection, c’est toi !», est prévue se tenir courant mars 2022 au Burkina, dans le milieu scolaire à Ouagadougou et à Koupéla. Et la chirurgie sera menée à Ouagadougou à l’hôpital Bogodogo, à laquelle assisteront des agents de santé des provinces. Selon la directrice de SAIDA, Simone Schwarz, les femmes qui ont été excisées pourront bénéficier gratuitement de cette opération durant la campagne.

«Nous voulons rendre la chirurgie réparatrice accessible pour les victimes de l’excision qui expriment le besoin et surtout pour les filles et jeune femmes qui souffrent des séquelles graves», a fait savoir Mme Schwarz.

La campagne sera menée en collaboration avec les organisations Voix de femmes et AWA.

Au Burkina Faso 67,3% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) 2010. Depuis plus de trente ans le pays des Hommes intègres mène la lutte contre l’excision. Aujourd’hui, il y a une baisse du taux de prévalence.

Par Daouda ZONGO