Accueil A la une Fête du travail: le Premier ministre burkinabè demande l’accompagnement des syndicats

Fête du travail: le Premier ministre burkinabè demande l’accompagnement des syndicats

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Le Premier ministre Albert Ouédraogo, à gauche en chapeau, recevant la plateforme minimale revendicative des mains du président du mois de l'UAS, Guy Olivier Ouédraogo

Le Premier ministre burkinabè et tout son gouvernement ont reçu le mémorandum des travailleurs du Burkina ce dimanche 1er mai consacré à la Journée internationale du Travail. Albert Ouédraogo a demandé l’accompagnement du mouvement syndical à la transition en cours, avant de rassurer les travailleurs que son gouvernement accordera une « grande attention » à leurs préoccupations.

Comme il est de coutume au Burkina Faso et dans d’autres pays, chaque 1er-Mai, les travailleurs, réunis autour de leurs différents syndicats se rassemblent pour l’occasion, battent le pavé avant de remettre leurs doléances aux autorités politiques pour leurs prises en compte. Cette année, c’est au Premier ministère qu’ils ont été reçus par le chef de l’Exécutif et une forte délégation de ses ministres, gage de l’importance que les nouvelles autorités accordent aux travailleurs?

Après avoir remis au gouvernement sa plateforme minimale revendicative en lieu et place du traditionnel cahier des doléances à cause de la crise sécuritaire et de la vie chère, l’Unité d’action syndicale (UAS), le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a affirmé qu’en recevant la plateforme minimale revendicative des Organisations syndicales, il est animé d’un sentiment de gratitude à leur égard.

C’est pourquoi il a apprécié « cette force d’écoute pour le soutien que (les syndicats) apportent à (son) gouvernement pour la réussite de la Transition et de la consolidation de la vitalité du dialogue social dans notre pays ». « Je ne doute point de la pertinence des revendications soumises au gouvernement », a-t-il ajouté avant de rassurer les partenaires sociaux que leurs préoccupations « seront examinées avec la plus grande attention et que leurs résolutions vont se faire dans la limite des moyens » dont son gouvernement dispose.

« En tout état de cause, j’ai demandé à l’ensemble des départements ministériels de ressortir les protocoles d’accord signés par l’Etat pour examen diligent », a-t-il renchéri.

La plateforme revendicative remise par le président du mois de l’UAS, Guy Olivier Ouédraogo, comporte cinq grands axes. Il s’agit de la sécurité des populations et leurs biens, l’assainissement de la gestion des ressources nationales, le respect et l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, la promotion du travail décent, la mise en œuvre et le respect des engagements pris avec les organisations syndicales, la garantie du pouvoir d’achat.

Les syndicats disent constater que le monde vit une crise multidimensionnelle sur les plans politique, économique et social. En Afrique, ils notent globalement la faillite des États néo-coloniaux.

Les syndicats, en plus de leurs plateforme minimale revendicative ont demandé au gouvernement de mener une enquête diligente et indépendante sur la mine de Perkoa où huit mineurs sont retenus dans le sous-sol du fait d’une inondation depuis deux semaines maintenant.

Le président du mois de l’UAS, Guy Olivier Ouédraogo et ses camarades ont également souhaité que l’Etat se penche sur les préoccupations des boulangers pâtissiers qui veut augmenter le prix du pain de 50f la miche à cause de l’augmentation au plan mondial du coût de la farine de blé.

Par Bernard BOUGOUM