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Gestion de crises: une formation internationale à l’ISMR de Ouagadougou

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La directrice générale de l'ISMR, Evelyne Sinzogan

L’Institut supérieur de management des risques (ISMR) organise, du 27 au 30 novembre à Ouagadougou, une formation relative à la gestion des crises. Pour en savoir plus, Wakat Séra a approché la directrice  générale de la structure organisatrice, Evelyne Sinzogan.

Wakat Séra: qu’est ce qui a amené l’ISMR et le CNPP France à organiser une formation internationale sur la gestion de crises?

Evelyne Sinzogan: La formation que l’Institut supérieur de management des risques (ISMR) co-organise avec le Centre national de prévention et de protection (CNPP) France répond à la préoccupation inquiétante de la kyrielle de crises auxquelles la planète fait face aujourd’hui. Etant donné qu’il sera trop fastidieux d’égrener ce long chapelet de crises, je n’en citerai que quelques unes, en comptant sur l’indulgence de vos lecteurs. Ces crises sont donc de toutes sortes allant de la crise sécuritaire à celle climatique en passant par les crises alimentaires, les crises financières, les crises sociales, etc. Toute chose qui impacte sérieusement sur la vie des entreprises, partout où elles se trouvent dans le monde. C’est fort de ce constat, certes pas désespérant mais alarmant, qu’ensemble avec le CNPP, son partenaire français, ISMR, l’institut qui implante solidement ses racines dans les domaines du management des risques et de la formation a initié cette formation internationale. Les participants plancheront sur le thème bien à propos de la “Gestion de crises, plan de continuité des activités et communication de crise”, et ce, du 27 au 30 novembre 2018.

Quel public avez-vous ciblé pour cette formation?

Il faut déjà dire qu’en plus du Burkina Faso, les participants, viennent d’autres pays de la zone UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest, NDLR) et de l’espace CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, NDLR). Nos actions étant destinées à la bonne marche des entreprises dans une vision de sécurisation et de sécurité, mais surtout de la gestion efficace des crises auxquelles elles ne manqueront pas de faire face, nous avons ciblé les managers, les chefs de projets, les gestionnaires des risques, les courtiers, les assureurs, les préventeurs, les consultants, les juristes. D’autres formations sont en vue et prendront en compte d’autres segments des entreprises. Il ne faut pas perdre de vue que la formation, comme son thème central l’indique est axée, en plus de la communication de crise,  sur le plan de continuité des activités. C’est un volet important qui permettra un suivi permanent des connaissances acquises durant la formation assurée par un consultant de CNPP France, notre partenaire qui occupe une place de leader dans la protection et la prévention, des soeurs jumelles du succès dans les affaires.

Quel peut être l’intérêt d’une telle formation?

Cette formation permet d’appréhender les différents éléments qui constituent une gestion de crise et l’établissement d’un plan de continuité des activités. Elle s’attache à illustrer les facettes de la gestion des crises, à préciser de façon bien claire, l’organisation à mettre en oeuvre pour permettre la continuité des activités et présente les éléments incontournables de la communication de crise liée à ces moments.

De façon plus spécifique, quels sont les objectifs que vise cette formation internationale qui réunit la crème des entreprises d’une bonne partie du continent?

La formation insistera sur les quatre objectifs essentiels qui doivent permettre au participant de préparer et établir sa gestion des crises; établir et évaluer son plan de continuité des crises; construire son plan de continuité des activités; et organiser sa communication de crise.

En somme peut-on dire que la formation permet d’anticiper pour une meilleure gestion des crises?

Vous avez atteint par cette question le coeur de la formation. Toute structure doit avoir un plan de continuité des activités, si l’on tient compte de tout ce qui se passe dans le monde actuellement. Au nombre des crises éventuelles, il y a bien entendu les attaques dites terroristes et celles de bandit de tout acabit, mais il y a aussi les soulèvements populaires, les catastrophes naturelles, les incendies… Il y a tellement de crises possibles à l’interne comme à l’externe qu’il faut que les entreprises soient dotées d’une procédure. Il ne faut pas attendre qu’une crise intervienne avant de chercher à savoir qui fait quoi et comment, qui contacter, etc.

Malgré les mesures de prévention, que faire si la crise est là?

IL faut participer aux formations pour en savoir davantage sur les actions prioritaires à mener dans l’urgence et sur la durée. Mais de façon ramassée, je peux dire qu’il faut connaitre et maîtriser toutes les procédures et savoir quand réagir lorsqu’une crise survient, parce que les activités d’une entreprise ne doivent pas être interrompues pendant la crise. Les activités doivent continuer et pour ce faire, il faut créer une cellule de crise qui va essayer de gérer la crise, pendant que les activités se poursuivent. Il s’agit de trouver les voies et moyens pour que l’entreprise continue de fonctionner, même s’il faut délocaliser quelques services.

Par Wakat Séra