Accueil A la une Lutte contre le terrorisme: les vérités du capitaine du navire burkinabè

Lutte contre le terrorisme: les vérités du capitaine du navire burkinabè

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Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, au cours de l’ouverture de la conférence des commissaires de police, ce jeudi 9 février 2023, est revenu sur la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et a appelé tous les porteurs de tenue à la mobilisation générale en vue de vaincre les groupes armés et d’arracher l’indépendance vraie du pays.

Ce jeudi 9 février 2023, s’est ouverte la conférence des commissaires de police au Burkina Faso sous le thème: «La Police Nationale à l’ère de la modernisation institutionnelle et des défis sécuritaires émergents». Cette conférence qui se tient les 9 et 10 février 2023, à Ouagadougou a été placée sous le très haut patronage du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Pour lui, cette conférence est à point nommé. Il a saisi l’occasion pour s’adresser à tous les porteurs de tenue en les invitant à une mobilisation générale pour la lutte pour la libération du pays des Hommes intègres.

«La bataille est en train de prendre une tournure pas intéressante» et cela interpelle plus que jamais tout le monde, selon le président du Faso, pour qui, en tant que porteur de tenue, il faut se poser plusieurs questions.

Il a soutenu qu’il est temps qu’il y ait une réorganisation au niveau police et gendarmerie. «Il y a assez de chevauchements et il y a des décisions à prendre. Des décisions seront prises, des zones seront définies pour la police et d’autres zones pour la gendarmerie», a-t-il souligné. Tout cela en vue d’une efficacité de tous les corps sur le terrain.

«La lutte contre le terrorisme, c’est une lutte qui est engagée, mais entendez par là la lutte pour l’indépendance. En 1960 on a été indépendant. On nous a dit. Certes. Mais retenez que l’indépendance ne se donne pas comme ça à travers juste des paroles, à travers un écrit. Toutes les grandes nations ont arraché leur indépendance dans la sueur et le sang. Je ne sais pas pourquoi nous avons cru que nous étions indépendants. C’est l’heure qui est arrivée maintenant. Parce que cette guerre qui est là, qui nous endeuille, nous allons verser encore plus de sueur et peut-être un peu de sang pour arracher notre indépendance vraie». (capitaine Traoré)

Il a souhaité qu’à partir de cette guerre, le Burkina soit respecté au sortir et garder la tête haute. C’est «une guerre d’intelligence» qui n’est pas au-dessus des combattants burkinabè, a fait savoir le président capitaine, appelant les chefs des porteurs de tenue à être des leaders.

Il a prévenu que dans les jours à venir, lorsque le déploiement et le type d’unité à constituer seront dessinés, «il n’y aura pas d’excuse ni de pardon pour un porteur de tenue, qui va trouver qu’il ne va pas aller au front». «Tout le monde ira. Parce qu’il n’y a pas de raison que les civils y aillent et que nous n’y allons pas. Il n’y a aucune raison», a-t-il dit, affirmant que le Burkina va faire cette guerre et qu’il faut que «chacun se prépare à cela».

«S’il y a des gens qui jugent qu’ils ne sont pas en mesure de combattre, il est mieux qu’ils retournent à la vie civile. (…) Celui qui ne sera pas en mesure, (…) ceux qui ne voudront pas» qu’ «ils dressent la liste, on les remercie très simplement», a souligné le président Traoré. Selon lui, cela est normal, car il y a des gens qui ne sont pas en mesure de combattre et il faut qu’ils aient «le courage aussi de quitter». «Mais s’il y a de l’orgueil, voir des civils qui s’engagent, on doit partir…», a-t-il poursuivi.

«A chaque fois que j’apprends que tel village est attaqué, des gens sont tombés, la seule chose qui me vient en tête, c’est de me lever, prendre mon pick-up et puis partir. Je ne supporte pas d’entendre ça. C’est la seule chose qui me fait souffrir le plus. Et quand je sais qu’il y a des FDS dans les parages et qu’il n’y a pas cet orgueil-là de partir, je ne comprends pas», a déclaré le président du Faso, les appelant à s’engager plus dans la lutte contre le terrorisme.

Par Daouda ZONGO