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Manifestation des élèves à Koudougou: la CODER condamne la mise en berne du drapeau national (Amadou Dabo)

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La CODER a rencontré les députés des partis membres (Photo d'archives)

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), un regroupement d’environ dix partis politiques proches de l’ex-régime déchu fin octobre 2014, dit condamné avec la dernière énergie, la mise en berne du drapeau national par les manifestants, fussent-ils élèves. Le président de la CODER, Amadou Dabo, 1er vice-président de Union Nationale pour le Développement et la Démocratie (UNDD) a jugé, ce mercredi 24 janvier 2018, « grave », cette attitude des élèves qui ont manifesté pour soutenir leur enseignants qui demandent la valorisation de leur corps.

« Les élèves peuvent manifester leur mécontentement par rapport (à la grève de la Coordination nationale des Syndicats des enseignants, CNSE) mais doivent éviter de s’en prendre aux couleurs nationales », a blâmé M. Dabo à une rencontre préparatoire de l’arrivée de la CODER, annoncée pour dimanche 28 janvier à Koudougou. Pour lui, « on peut ne pas aimer un régime mais pas son pays ».

Mi-janvier, des élèves manifestants pour soutenir leurs enseignants, ont descendu le drapeau du gouvernorat et exigé que madame le gouverneur de la région du Centre-ouest, Alizèta Dabiré/Sawadogo, vienne s’entretenir avec eux dans la cour de l’institution, avaient rapporté des témoins à Wakat Séra.

Les manifestations anarchiques des élèves notamment les barricades des voies et la mise en berne des couleurs nationales, avaient indigné le gouvernement et plus d’un Burkinabè dont Me Halidou Ouédraogo, président de la commission constitutionnelle qui a appelé les scolaires «  à savoir raison garder » lors de leurs mouvements.

Face à l’incivisme généralisé, caractérisé ces dernières semaines par des manifestations anarchiques de certains élèves en guise de soutien à la CNSE, le ministre burkinabè en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo a indiqué lors d’une rencontre à Ouagadougou le vendredi 19 janvier avec les chefs de circonscriptions administratives que « le gouvernement s’adaptera » à l’incivisme, un phénomène qui inquiète les Burkinabè depuis l’insurrection populaire de 2014.

Par Mathias BAZIE