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Mariage d’enfant: le Burkina occupe le « 5e rang dans le monde » (Sika Kaboré)

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La présidente du Groupe d’Action de Lobbying et de Plaidoyer (GALOP), Sika Kaboré, épouse du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a rappelé ce jeudi 6 août 2020, à Ouagadougou, que le Burkina Faso, avec une « prévalence de 52% de mariage d’enfants, occupe le 5e rang dans le monde », à l’ouverture d’une session de la formation au profit des journalistes et communicateurs à Ouagadougou.

« Ce rang peu honorable pour notre pays, interpelle nos consciences et appelle de la part de chaque Burkinabè et particulièrement les hommes et femmes des médias, un engagement et une détermination à contribuer à l’atteinte de la tolérance zéro de cette pratique », a affirmé M. Sika Kaboré.

Pour la première dame, les journalistes et communicateurs doivent déconstruire les différents préjugés et stéréotypes sexistes persistantes dans nos communautés.

« Il est de certitude que l’élimination de la pratique du mariage d’enfants et de toutes les pratiques néfastes à la santé des femmes et des enfants ne peut se réaliser sans l’apport significatif de la presse », foi de Sika Kaboré qui dit attendre des participants à cette formation, « un fort engagement aux côtés des acteurs de terrains afin de donner un coup d’accélérateur à la promotion de l’élimination du mariage d’enfants au Burkina à travers (leurs) productions ».

Le GALOP compte mettre en place à la fin de cette formation, un cadre de concertation et d’action à travers la création d’un réseau de journalistes et communicateurs dont le rôle sera de produire et de diffuser des articles de presse afin de mieux informer les populations et ainsi accroître leur niveau de prise de conscience des effets de cette pratique qui porte atteinte aux droits et à la dignité des femmes et des enfants.

A cet effet, le GALOP tiendra dans les jours à venir, une rencontre de plaidoyer avec les patrons de presse des médias.

Le 7 octobre 2019, le GALOP a, initié, dans la salle de réunion du Conseil régional du Plateau central, une rencontre à l’adresse d’une cinquantaine de journalistes et communicateurs.

Les participants avaient été également invités à la prise d’engagement fermes pour diffuser les informations relatives à l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard de la femme et de l’enfant.

L’activité est portée par l’association Voix de Femmes dont la présidente est Mariam Lamizana, elle-même membre du GALOP qui regroupe des épouses des personnalités du Burkina. Le GALOP a quatre ans d’existence.

Le projet du GALOP en vue de l’éradication des fléaux qui minent la vie des filles et des femmes en généralement, est soutenu par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Selon la structure des Nations Unies, le mariage d’enfants est un problème social « grave » au Burkina Faso.

Par Bernard BOUGOUM