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Sahel: « La force Barkhane réarticule son dispositif, dans une logique de co-construction avec ses partenaires »

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Ceci est un communiqué de la Force Barkhane, informant sur la situation de ses opérations du 26 août au 1er septembre 2022 dans le Sahel.

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

Le départ de Gao des derniers militaires français du Mali, après 9 années d’opération, s’est effectué conformément à la planification et malgré toutes les difficultés à affronter. Ce défi militaire logistique majeur a été relevé en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires, tout en continuant les missions de combat.

Au total, le désengagement de la force Barkhane du Mali a nécessité le transport de l’équivalent de 1 250 véhicules,1100 bungalows ou 2200 tonnes de fret. Le transport de ces volumes s’est fait à 90% par la route, au cours de convois entre la base de Gao et les plateformes logistiques situées au Niger. Les 10% restants ont été réalisés par les ponts aériens mis en place par l’armée de l’Air et de l’Espace afin de désengager les matériels concernés directement vers la France.

La base de Gao, rétrocédée aux Forces armées maliennes (FAMa) du 14 au 15 août 2022 a également fait l’objet de toutes les attentions afin de doter les FAMa d’un outil opérationnel et viable d’emblée. Ainsi, ce ne sont pas moins de 500 bungalows, 10 000 m² de bâtiments et 4 forages d’eau qui ont été entretenus jusqu’au dernier moment et laissés en bon état afin que les FAM  puissent poursuivre la lutte contre les groupes armés terroristes depuis ce point d’appui.

La majeure partie des véhicules et du fret acheminée vers le Niger n’a pas vocation à être employée au sein du nouveau dispositif de l’opération BARKHANE. Le défi logistique de réacheminement de ce matériel vers la France a toujours cours. Celui-ci s’effectue par les ponts aériens mis en œuvre directement entre le Niger et la France, par les convois menés en direction de la République de Côte d’Ivoire et du Bénin, pour être ensuite acheminés par bateau en direction de la France.

La profonde transformation de l’opération BARKHANE ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction avec nos partenaires africains et internationaux du nouveau dispositif des armées françaises en Afrique de l’Ouest, le combat contre la menace terroriste reste une priorité. Au Niger, les éléments français présents sur la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey transforment leur dispositif afin de poursuivre la lutte contre les Groupes armées terroristes (GAT), dans un format adapté aux besoins du partenariat de combat avec les Forces armées nigériennes (FAN).

Ainsi, le Groupement tactique désert (GTD) logistique a dissout l’un de ses sous-groupements, rentré en France. Les capacités spécifiques sont également adaptées et les effectifs moins nombreux : à titre d’illustration, le GTD Aérocombat est devenu le Détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DET-ALAT). Enfin, les éléments directement engagés aux côtés des FAN sur le terrain, le GTD-Niger et le groupement commando FALCO, voient aussi leur effectif diminuer.

Au cours des semaines à venir, les éléments français de Barkhane se stabiliseront progressivement aux alentours de 3000 hommes.

PARTENARIAT MILITAIRE OPERATIONNEL

La force Barkhane réarticule son dispositif, dans une logique de co-construction avec ses partenaires des armées nationales, tout en continuant la lutte contre les groupes armés terroristes (GAT).

ACTIVITÉ DE LA FORCE

La force Barkhane intensifie son Partenariat militaire opérationnel avec le Niger

Afin de mieux adapter ses moyens aux demandes des Forces armées nigériennes (FAN), en première ligne face aux Groupes armées terroristes (GAT), les armées françaises élargissent le spectre du partenariat militaire opérationnel (PMO) à différentes spécialités :

– la lutte contre les engins explosifs improvisés ;

– l’escorte de convois logistiques, menée en coordination avec les Éléments français au Sénégal (EFS)  et au Gabon (EFG) ;

– la coordination sol/air : formation de Guetteurs aériens tactiques avancés (GATA).

Partenariat militaire opérationnel avec le Tchad.

Dans le même esprit, l’opération Barkhane diversifie et intensifie les actions de PMO avec l’Armée nationale tchadienne (ANT), directement engagée contre la menace des Groupes armées terroristes (GAT) de Boko Haram dans la région du Lac Tchad. A ce jour, ce PMO couvre les domaines suivants, par nature
évolutifs :

– l’action combinée aéro-terrestre ;

– la formation de spécialistes en renseignement aérien de l’Armée de l’air tchadienne (AAT) ;

– la formation de GATA ;

– un partenariat en personal recovery, au profit de l’AAT dans le cadre du sauvetage des pilotes en cas d’accident en vol ;

– différents soutiens aéronautiques : protection d’emprise, infrastructure, maintenance, logistique, sécurité incendie, secourisme ;

– maintenance des matériels terrestres ;

– combat d’infanterie ;

– génie de combat.

OPERATIONS AERIENNES