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Burundi: législatives sans l’opposition et sous tension économique

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Au Burundi, en Afrique de l’Est, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), estime à plus de 6 millions, les électeurs appelés aux urnes, ce jeudi 5 juin 2025, pour renouveler l’Assemblée nationale et élire les conseillers communaux, dans un climat marqué par des tensions socio-économiques. Ces élections se dérouleront sans la participation de l’opposition.

La population burundaise est appelée, ce jeudi 5 juin 2025, au renouvellement de l’Assemblée nationale et à l’élection des conseillers communaux. Selon la la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), « 14 103 bureaux de vote ont été ouverts » à travers le pays pour accueillir « 5 998 977 électeurs inscrits ». À l’étranger, la diaspora burundaise et les contingents en mission de maintien de la paix ont voté dans « 53 bureaux, représentant 14 521 électeurs supplémentaires. Au total, 6 013 498 électeurs étaient attendus dans 14 156 bureaux de vote », selon les chiffres de l’organe électoral.

Dès l’ouverture des centres, de longues files se sont formées dans plusieurs provinces, témoignant de l’engagement de la population. Ces élections se tiennent alors que le pays fait face à une crise économique, marquée par une pénurie de devises, des problèmes d’hydrocarbure et de sucre, ainsi qu’une inflation.

L’attente par ces nombreux électeurs est que les futurs élus travaillent à prioriser la réponse à ces urgences du moment. Le manque de carburant, en particulier, revient dans tous les discours. « Qu’ils nous trouvent du carburant. Quand il y en a, on peut se déplacer et le pays fonctionne mieux. Nous leur demandons de tout faire pour résoudre cette question », insiste Joséphine Inabigega, électrice à Gitega, rapporte Africanews.

Le président de la République, Évariste Ndayishimiye, a lui aussi accompli son devoir civique dans son village natal. Il a exhorté les futurs élus à œuvrer pour l’intérêt général. « Les Burundais sont fiers d’élire. C’est un acte patriotique. Quelqu’un qui n’aime pas les élections ne souhaite pas un bon avenir au pays. Que les vainqueurs travaillent pour tout le monde », a déclaré, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye.

Ces élections interviennent alors que le nouveau découpage administratif qui divise désormais le pays en cinq provinces et 42 communes entre en vigueur avec la nouvelle législature. En conséquence, le nombre de députés passe de 123 à 103.

Notons que le principal opposant, Agathon Rwasa, et plusieurs de ses proches n’ont pas participé au scrutin, écartés du processus électoral après son éviction de la tête de son parti, le Congrès National pour la Liberté (CNL).

Valentin SOMANDE (Stagiaire)