Accueil Opinion Salifou Diallo: «Un animal politique féroce et un Abbé Pierre»

Salifou Diallo: «Un animal politique féroce et un Abbé Pierre»

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Le regretté Salifou Diallo (Ph. news.aouaga.com)

«Je voudrais, par un témoignage et quelques révélations, rendre un hommage et saluer la mémoire du défunt Président de l’Assemblée nationale du Burkina, Salif Diallo. En 1993, moi directeur de la Rédaction du quotidien «Le Pays», lui, Ministre chargé de mission et chef du cabinet du Président du Faso, Salif m’approcha et me proposa la direction du journal «Tam-Tam», à l’époque, l’organe de presse du Parti de Blaise Compaoré: le Front populaire. Avant la naissance du CDP. En tant que Sénégalais, étranger sur le sol burkinabè, j’ai décliné cette offre financièrement alléchante mais politiquement délicate. Et, surtout, inacceptable au regard d’une ligne éditoriale de type «Il est midi». C’est-à-dire ultra-polémiste. Il m’a compris. Mieux, nous avons entretenu des relations cordiales, jusqu’à sa mort. Salif Diallo était, à la fois, un animal politique féroce et un Abbé Pierre, au plan social et humain. Il y a, quelques jours, la belle-fille du Général Diendéré a accouché en prison. Sans être le Premier ministre, encore moins le ministre de la Justice, Salif a fait efficacement le nécessaire, pour sortir de prison, la mère et le bébé.»

Par Babacar Justin Ndiaye